Vous êtes ici
Troubles musculosquelettiques : les enjeux
Publié le 22/12/2015

Les troubles musculosquelettiques (TMS) restent au premier rang des maladies professionnelles (près de 80 % du nombre de maladies avec premier versement du régime général en 2014). La majorité des TMS reconnus sont les pathologies du poignet puis de l’épaule et du coude.
Le travail joue un rôle dans l’apparition progressive des symptômes, leur persistance, les récidives ou les formes chroniques. Cette évolution est liée à une exposition prolongée à différents facteurs de risque, isolés ou combinés. Face à ce risque complexe, il faut appréhender les mécanismes fins qui se jouent au travail.
Les symptômes surviennent lorsque les exigences du travail dépassent les ressources des individus. Leurs marges de manœuvre, c’est-à-dire les possibilités d’adaptation nécessaires pour réaliser le travail, s’amenuisent. L’exercice du geste professionnel devient contraint et coûteux. Les stratégies jusqu’alors développées pour préserver un équilibre personnel au travail (engagement physique, cognitif et psychique) sont contrariées.
Lorsque la situation s’aggrave, les conséquences sont de plus en plus pénalisantes pour les personnes concernées (douleurs, restrictions d’aptitude, absences maladie, incapacités fonctionnelles, inaptitude, risque de licenciement et d’exclusion sociale) et pour l’entreprise (projets d’aménagement, gestion des absences, pertes de productivité et capacité productive, effets sociaux, économiques). L’estimation des coûts induits, directs, de régulation et stratégiques est parfois éloquente.
Plusieurs enjeux et niveaux de prévention sont à considérer : éviter que de nouvelles personnes soient touchées, éviter que le nombre de personnes concernées augmente, éviter que les symptômes des personnes touchées s’aggravent, éviter que les personnes qui connaissent des complications soient à terme en rupture d’emploi.