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Troisième numéro de la Revue des conditions de travail
Publié le 27/01/2016

Le troisième numéro de La Revue des conditions de travail vient de paraître sur le thème : « Qualité de vie au travail : négocier le travail pour le transformer, enjeux et perspectives d’une innovation sociale ». La richesse et l’abondance des contributions ont convaincu la rédaction de le publier en deux temps. Olivier Mériaux (directeur scientifique et technique de l’Anact) et Thierry Rousseau (rédacteur en chef de la Revue) nous en disent un peu plus.
Le troisième numéro de La Revue des conditions de travail vient de paraître sur le thème de la qualité de vie au travail. Pourquoi avoir choisi ce thème ?
Olivier Mériaux : Nous commençons à avoir le recul suffisant pour mesurer à la fois l'intérêt des démarches qualité de vie au travail d’entreprises, en particulier lorsqu'il s'agit de concevoir des transformations d'organisation et en même temps les risques et les insuffisances liés à un rabattement de la qualité de vie au travail aux périphériques du travail. D’où l’importance de continuer d’une part, de progresser dans l’élaboration et le partage du cadre conceptuel grâce aux suivis des expérimentations dans les entreprises et les branches, et d’autre part, de formaliser davantage les méthodes opérationnelles de conduite et de négociation de ces projets de transformation du travail.
Comment le réseau Anact-Aract est-il mobilisé aujourd’hui sur le sujet ?
OM : Il l’est de multiples manières : par « le haut », dans le cadre des politiques publiques comme le PST3, qui nous missionne pour promouvoir auprès de tous les acteurs de l’entreprise la qualité de vie au travail comme une démarche stratégique reposant sur le dialogue social et intégrant nécessairement un volet « qualité du travail ». Et par « en-bas », au travers des sollicitations croissantes adressées au réseau Anact-Aract pour informer, sensibiliser, accompagner des démarches expérimentales ou la négociation d’accords qualité de vie au travail. Celle-ci est désormais inscrite au menu de la négociation obligatoire pour les grandes entreprises, mais il ne faudrait surtout pas que l’obligation tue l’innovation !
Pourquoi une partition de ce numéro en deux volumes ?
Thierry Rousseau : Le nombre et la qualité des textes proposés étaient conséquents et nous avons voulu conserver un maximum de contributions pour éclairer au mieux le débat. Cette situation témoigne d’un intérêt certain pour la qualité de vie au travail de la part d’intervenants, de consultants et de chercheurs. Espérons aussi que ce numéro rencontrera un lectorat important.
Avez-vous été surpris par certains angles d’appréhension de cette problématique ?
TR : La qualité de vie au travail reste un terme polysémique comme en témoigne la diversité des contributions qui se manifestent tant par les approches et les concepts mobilisés que par les secteurs économiques évoqués. Il reste difficile d’en faire une synthèse. Toutefois, on voit que les questions de qualité de vie au travail innervent les situations de travail au plus proche des réalités de terrain. La qualité de vie au travail se construit et se comprend dans ce sens tout en révélant la nécessité d’un travail collectif.
Quelle est la thématique du prochain numéro ?
TR : Après un second numéro consacré à la qualité de vie au travail, le numéro 4, qui sera mis en ligne en mars-avril 2016, un numéro 5 est prévu pour la fin de l’année qui portera sur l’univers des petites et moyennes entreprises.
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