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- Etre...
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Publié le 22/03/2005
Publié le 22/03/2005
L'entreprise, créée en 1999, fabrique des pales d'éolienne de moyenne puissance. Elle compte 10 personnes actuellement. Son activité est en pleine croissance, avec doublement de la production et de l’effectif depuis 2002. Du fait de sa jeunesse et du secteur d'activité novateur qu'elle occupe, cette TPE (très petite entreprise) est constamment dans l'expérimentation de processus de travail innovants, ce qui implique des modifications organisationnelles en moyenne tous les 6 mois.
L'entreprise a rejoint une dizaine d'autres TPE au sein d'une action collective menée par l'ARACT Aquitaine et l'ANACT. L'objectif de cette action, l'opération PLATO, a été de les aider à identifier et à évaluer leurs risques professionnels. Cette évaluation doit être consignée dans leur Document Unique, conformément au décret du 5 novembre 2001.
L'opération PLATO a comporté deux phases :
1. une phase collective au cours de laquelle les entreprises ont mis en commun leur expérience dans la réalisation du Document Unique,
2. une phase de suivi individuel où l'intervenant a accompagné l'entreprise dans l’identification et l'évaluation de ses risques professionnels.
La direction de cette entreprise avait déjà travaillé sur l'identification des risques. L’organisation de rencontres régulières avec le personnel de l’atelier lui avait permis d'échanger sur l’ensemble des risques que celui-ci rencontrait. Cependant, la démarche elle-même comportait des limites : l’absence de réflexion par unité de travail, l’absence de concertation avec le médecin du travail, la prise en compte uniquement des modes opératoires prescrits et du risque chimique.
Ainsi, aucun des risques liés aux déplacements, aux activités de préparation et de nettoyage des postes n'avait été formalisé.
L'objectif de l'intervention de l'ANACT a donc été d'étendre l'analyse des risques à l'intégralité du travail réalisé.
Après avoir décomposé l'établissement en unités de travail avec le directeur, l'intervenant a centré son analyse sur l'atelier de production, qui comprend 7 personnes. Le travail s'est fait, dans un premier temps, sur la base d'entretiens avec les opérateurs, et également d'observations filmées. Puis l'intervenant a organisé un temps d'autoconfrontation, avec le personnel de production et le directeur, au cours duquel les participants ont analysé les séquences filmées.
Tout au long de cette intervention, des rencontres régulières ont eu lieu entre l'intervenant et le directeur de l'entreprise.
Les opérateurs ont eu du mal à apprécier les situations à risques qu’ils créaient ou auxquelles ils s'exposaient. Des échanges sur les pratiques individuelles ont eu lieu avec la direction. Cela a permis une réflexion collective sur les solutions réduisant, voire supprimant, les risques.
Le diagnostic de l'ANACT a insisté sur la nécessité de prendre en compte la complexité du travail : les risques et nuisances ne sont pas issus uniquement des postes eux-mêmes mais également de l’environnement général de l’entreprise. Cela a conduit le directeur à solliciter les différents acteurs de la prévention (CRAM, médecine du travail) pour l’aider à avoir une vision plus globale des risques présents dans sa structure, ceux-ci n’étant pas seulement limités à la manipulation de produits chimiques.
Consciente de sa fragilité face aux accidents du travail, cette TPE a parfaitement compris la nécessité de regarder l’organisation du travail dans son ensemble pour mieux identifier les risques auxquels les salariés sont exposés.
Dans son plan de prévention, chaque incident rencontré est désormais consigné dans un cahier. Par ailleurs, à chaque modification d’organisation du travail, le directeur sollicite les acteurs de la prévention et les salariés pour mettre à jour ce Document Unique. Il regrette néanmoins que sa charge de travail ne lui permette pas de consacrer davantage de temps à ce chantier.