Se former pour mieux comprendre et améliorer les situations de travail
Réalisations et projets - Publié le 14 mars 2016 - Modifié le 20 février 2024
Qui?
Il s'agit d'un établissement multi-sites qui regroupe 7 centres dentaires, 3 centres acoustiques, 5 centres optiques, 1 pharmacie, 3 centres d’hébergement ainsi que plusieurs SPASAD (Service Polyvalent d’Aide et de Soin à Domicile).
Quel était le problème à régler ?
Cette structure, hétérogène de par la diversité de ses activités et le périmètre couvert par ses établissements, a reçu en fin d’année 2013 une mise en demeure de la DIRECCTE pour agir sur la problématique des risques psychosociaux (RPS) sur l’ensemble de ses établissements. C’est dans ce contexte que la direction des ressources humaines sollicite l’Aract, qui propose son intervention pour initier et structurer la démarche de prévention de ces risques.
Qu’ont-ils fait ?
L’appui de l’Aract Auvergne se situe au niveau de la structuration d’une démarche de prévention des risques psychosociaux. Il s’agit concrètement d’aboutir à des points de convergence sur la compréhension des RPS, le processus et la conduite de cette démarche de prévention. Pour y parvenir, une formation-action est proposée à l'ensemble des acteurs.
Le plus souvent, ce genre d'intervention démarre dans une certaine confusion : en effet, chaque acteur a sa définition des phénomènes, sa représentation issue de l’expérience, de références culturelles ou d’informations éparses. Cette formation-action, réunissant membres de la direction et représentants du personnel, permet d’installer des connaissances partagées sur le sujet et sur les façons communes de l’appréhender. Il est aussi l’occasion d’échanger des informations, des représentations qui constituent les premiers éléments d’un dialogue favorable à la démarche concertée. La réflexion autour de situations de travail et d'indicateurs receuillis par les participants permet de partager les points de vues et les enjeux de la démarche de prévention des RPS à construire. L'Aract propose de l'installer en trois étapes:
• La première est une étape dite de compréhension et d'analyse du contexte, consiste en une analyse de documentaire et des entretiens préalables conduits par l'Aract.
• Elle est suivie d'une deuxième étape de formation-action avec un groupe de travail composé du DRH, du responsable sécurité, des membres du CHSCT et des délégués syndicaux. Ce groupe de travail a pour objectif de se professionnaliser sur la question des risques psychosociaux, d'identifier ensemble les principaux facteurs de risques au sein de la structure, et de se mettre d'accord sur les conditions de la réalisation d'un diagnostic approfondi et l'installation d'une cellule de veille et de suivi de la prévention des RPS.
Cette étape s'organise en deux journées de travail et une journée d'intersession. Cette modalité d'intersession permet aux membres du groupe de travail de s'approprier les concepts à travers un premier recueil de données et de partager les premières analyses. La seconde journée de travail du groupe permet quant à elle de définir les critères incontournables de la démarche à mettre en place par la suite. Ces critères sont : la réalisation d'un diagnostic préalable avec l'aide d'un consultant, la poursuite d'une démarche concertée, la continuité du groupe de travail au-delà de la première phase de diagnostic. Le groupe partage par ailleurs les éléments importants pour le lancement d'un l'appel d'offres pour un consultant :
- formalisation des premiers éléments de contexte identifiés lors des journées de travail, pour aider les consultants à identifier les enjeux de la démarche;
- identification des missions et du périmètre d’action du consultant;
- recherche d'une approche collective, centrée sur le travail et destinée à rechercher les causes des RPS dans l'organisation;
- importance du transfert de méthode/outillage (poursuivre l’accompagnement du groupe RPS par le consultant) pour la structure.
• La troisième étape est celle de la synthèse et du suivi de l'action. Il s'agit, à ce stade, de faire le point avec les membres du groupe référent sur les attentes concernant la suite de la démarche, les questions émergentes, les outils de suivi envisageables et les moyens nécessaires à la mise en œuvre de cette démarche de prévention des RPS.
Pour quels effets ?
L’ensemble des membres du groupe de travail souligne l’importance de cette phase d’installation de la démarche, qui a pour objectif de se mettre d’accord sur les enjeux, objectifs, modalités de mise en œuvre d’une démarche de prévention des risques psychosociaux.
Ils s’accordent également sur l’importance de poursuivre rapidement cette démarche, notamment par l’intervention d’un conseil externe pour la phase de diagnostic. Sur ce point, ils soulignent également l’intérêt de conserver le groupe de travail, en charge de communiquer sur la démarche, aider à définir le périmètre, suivre l’intervention du consultant, poursuivre la démarche au-delà du diagnostic, pour la mise en place du plan d'action proposé. Aujourd'hui, l'intervention du consultant a eu lieu et les résultats ont été restitués au groupe de travail et à la direction.
La communication est en cours, par l'organisation de réunions auprès de chaque établissement, avec la présence du cabinet de consultants et de deux membres du groupe de travail (un représentant direction et un représentant de salariés). Pour la définition et la mise en œuvre d'actions, des groupes de travail propres à chaque établissement sont envisagés.