Satisfaction au travail : un indice de 60,51 sur 100 en région Provence-Alpes-Côte d’Azur
L’Aract Provence-Alpes-Côte d’Azur a réalisé une analyse régionale auprès des entreprises s’appuyant sur le baromètre « Gestion des Perspectives Sociales (GPS) » permettant d’évaluer la satisfaction des salariés au travail. Découvrez les résultats de l’étude.
Actualité - Publié le 13 décembre 2016 - Modifié le 12 juin 2024

La démarche gestion des perspectives sociales (GPS)
Depuis une dizaine d’années, le réseau Anact-Aract propose une démarche de management et d’évaluation de la satisfaction des salariés au travail : Gestion des Perspectives Sociales.
C’est un outil pertinent pour établir un état des lieux partagé au sein d’une structure. Il repose notamment sur un dispositif d’enquête établi sur la base d’un questionnaire qui permet d’identifier les thèmes prioritaires des salariés pour améliorer la qualité de vie au travail (QVT), le climat social et la performance de l’entreprise. A partir des résultats, un projet QVT peut ainsi être initié, en adéquation avec la réalité des besoins et les attentes identifiées sur le terrain. Pour ce faire, la mise en place d’un comité de pilotage paritaire est nécessaire pour garantir la diffusion de l’enquête, un taux de participation élevé, analyser les résultats et décider des actions à mettre en œuvre. Il permet de nourrir le dialogue social sur des éléments quantitatifs et construire ensemble un projet QVT qui réponde aux attentes des salariés.
Les principaux enseignements du baromètre
L’Aract Provence-Alpes-Côte d’Azur est intervenue dans des structures de différents tailles et secteurs d’activités (de 30 à 5700 salariés) avec cet outil depuis 2010. Forte de ces retours d’expériences, elle a souhaité compiler les données récoltées afin de constituer un baromètre régional de la satisfaction des salariés dans l’entreprise. Ce baromètre est enrichi chaque année de nouvelles données récoltées au sein des structures régionales ayant bénéficié de la démarche GPS.
Le baromètre GPS compile aujourd’hui 52 mesures conduites en région Paca, soit 9 597 répondants sur un effectif de 13 450 salariés (taux de réponse de 71 %). Concernant les données sociodémographiques, les répondants se répartissent entre 58 % de femmes et 42 % d’hommes. L’ensemble des structures interrogées est plutôt homogène ; 38 % sont des entreprises, 46 % sont des établissements publics et 16 % sont des associations. La majorité des répondants ont plus de 45 ans (48 %), 29 % ont entre 35 et 44 ans et enfin 22 % ont moins de 34 ans.
L’enseignement principal de cette analyse est une relative satisfaction d’ensemble des salariés quant à leur qualité de vie au travail. Toutefois, certains critères de satisfaction plus ou moins dégradés induisent des voies d’optimisation spécifiques pour les structures. Ces pistes d’amélioration peuvent être très différentes en fonction notamment du type de structure (privée, public, associative).
Perception du fonctionnement de l’entreprise
Les résultats mettent en lumière une relative insatisfaction des salariés en matière d’accroissement de leurs compétences (indice de satisfaction de 45 %), de possibilité de promotion au sein de l’entreprise (75 % d’insatisfaits), de rémunération (67 %) ou encore d’obtention de primes, d’intéressement (69 %).
Perception des relations avec la hiérarchie et leurs collègues
Sur la thématique des relations au travail, les résultats sont globalement positifs. 71 % estiment avoir de bonnes relations au travail et 84 % communiquent facilement avec leur responsable direct et autant avec les clients/usagers ou bénéficiaires. La clarté du travail à réaliser est jugée satisfaisante pour 83 % des personnes, ils sont encore 63 % à être satisfaits de la clarté des instructions reçues nécessaires à la réalisation de leur travail / de leur mission. En revanche, on relève que 20 % déclarent subir des pressions au travail excessives et/ou répétées.
Perception du travail
Concernant la perception du travail, les répondants considèrent l’environnement et les conditions de travail satisfaisants pour 63 % d’entre eux, la charge de travail à 67 %, ainsi que la conciliation vie professionnelle – vie personnelle à 71 %. En revanche, le manque de temps pour la réalisation des tâches reste une contrainte à part entière pour 47 %. Ces différents constats renforcent le besoin d’instruire la question de la charge au travail.
Perception de l’avenir
La confiance en l’avenir est quant à elle plus affirmée parmi les salariés travaillant dans le secteur privé et associatif que parmi ceux qui exercent dans le secteur public. Ainsi seuls 32 % des répondants du secteur public ont confiance dans l’avenir de leur établissement (68 % dans les entreprises et 80 % dans les associations de ce panel).
Cette photographie de la QVT en région met en évidence la satisfaction des salariés en matière de relations de travail, ainsi que des attentes fortes en matière d’évolution professionnelle, de rémunération et de primes. Elle souligne également l’attention à porter sur l’organisation et les conditions de travail (plus d’un tiers d’insatisfaction au global), et de façon plus particulière dans le secteur public un manque de confiance en l’avenir.