S’approprier les méthodes d’analyse du travail pour une démarche continue de prévention des risques

Publié le 28/09/2016

Qui ?

Cette compagnie d’assurances implantée nationalement offre diverses prestations aux particuliers et aux entreprises. Ces offres couvrent tous les champs de l’activité personnelle et professionnelle : commerce, santé, décès, chômage, immobilier, voiture, sinistres, crédit, patrimoine, prévoyance, etc.

Quel était le problème à régler ?

La demande initiale de l’entreprise auprès de l’Aract concerne une demande d’appui ponctuel à la rédaction d’un cahier des charges pour la recherche d’un prestataire en capacité de réaliser un diagnostic RPS. La direction et les organisations syndicales ont finalement souhaité bénéficier d’un appui technique et méthodologique de l’Aract, compte-tenu de son positionnement « équidistant » et d’une approche permettant aux acteurs internes de s’approprier la démarche de prévention.

Qu’ont-ils fait ?

La démarche s’est construire en plusieurs étapes : •  Mise en place des conditions de réalisation de la mission et cadrage de la démarche :

constitution du comité de pilotage central, préparation de la démarche, réunion de lancement, définition des rôles et missions des différents acteurs et instances. 6 groupes de travail pluridisciplinaires, comportant chacun 8 membres et un animateur, et implantés sur chacune des régions et le siège, ont été constitués. Leur rôle étant d’animer la démarche d’évaluation des RPS dans les unités de travail et de faire des propositions d’actions de prévention par unité de travail.

•  Réalisation d’un état des lieux préalable : un repérage du contexte RPS a été réalisé à partir de l’analyse croisée de plusieurs sources :

−  une analyse documentaire des documents transmis (indicateurs TPS existants ;)

−  des entretiens et réunions avec des acteurs clefs (direction, médecins du travail, CHSCT…) ;

−  une réunion de chaque groupe de travail pluridisciplinaire (recueil de premiers éléments qualitatifs).

L’objectif de ce pré-diagnostic était de permettre une première caractérisation de la situation de chaque unité de travail (situation à froid, changement important d’organisation ou situation de crise) et d’orienter la suite de la démarche. Pour chaque UT ont été mis en avant les premiers facteurs de RPS communs repérés (ex. : surcharge de travail, pression sur les délais, monotonie…) ainsi que quelques indicateurs TPS. Les UT à investiguer en priorité dans la phase d’apprentissage des groupes pluridisciplinaires ont été définies.

•  Mobilisation des 6 groupes de travail pluridisciplinaires dans une démarche structurelle d’évaluation et de prévention des RPS : formation-action des six groupes de travail pluridisciplinaires constitués de 4 binômes et d’un animateur. Dans la phase d’apprentissage (sur 6 mois), chaque binôme a investigué une unité de travail (entretiens par méthode d’analyse de situations-problèmes). Au total, 20 UT ont pu faire l'objet d'investigations sur cette première phase. Chaque groupe a bénéficié de 4 jours de formation et d’un soutien technique apporté lors des intersessions.

•  Restitution en COPIL de la cartographie de l’ensemble des facteurs de RPS par des membres de chaque groupe pluridisciplinaire avec les propositions de mesures de prévention à mettre en place.

Pour quels effets ?

Le travail réalisé par les groupes de travail pluridisciplinaires a permis de dégager des pistes d’actions prioritaires à mettre en place sur la globalité de l’établissement, et notamment le développement des axes suivants :

−  le rôle de l’encadrement dans la démarche de prévention des RPS ;

−  la performance des outils de travail, en particulier des outils informatiques ;

−  les outils d’accompagnement au changement.

La suite de la démarche concerne la finalisation de la transposition des éléments dans le DUERP et le PAPRIPACT, ainsi que la finalisation du plan d’action en lien avec le management ; un retour d’information sera également organisé auprès des UT étudiées et de l’encadrement.

Depuis, les groupes de travail pluridisciplinaires sont désormais autonomes pour poursuivre la démarche d’investigation dans les autres unités de travail. Un transfert de méthodologie sera fait auprès des animateurs des groupes pluridisciplinaires de façon à ce qu’ils puissent poursuivre la démarche d’accompagnement des membres du groupe mais également former les nouveaux membres.

−  la remise d’un guide méthodologique aux animateurs ;

−  une formation ;

−  un appui ponctuel dans la démarche tant sur le contenu que le processus (les modalités en seront définies à partir d’un recueil des besoins réalisé auprès des animateurs).