Vous êtes ici

Qualité de vie au travail/Qualité du travail

Qualite-de-vie-au-travail-qualite-du-travail
Feuilleter

Yves Clot est professeur de psychologie au travail, titulaire de la chaire de psychologie du travail du CNAM Paris, chercheur au Centre de recherche sur le travail et le développement (CRTD). Il est l’auteur de nombreux ouvrages sur la clinique de l’activité et les problèmes du travail. Michel Lallement est sociologue, chercheur au Laboratoire interdisciplinaire pour la sociologie économique (Lise-CNRS), professeur titulaire de la chaire d’analyse sociologique du travail, de l’emploi et des organisations du CNAM Paris et auteur aussi de nombreux ouvrages sur le travail et son évolution (voir bibliographie).

Ces deux chercheurs ne se contentent pas d’un diagnostic déplorant les « maux » du travail. Ils entendent contribuer à une transformation du travail, non pas en apportant une expertise extérieure à la situation, comme le préconiserait une posture hygiéniste, mais en faisant confiance à la capacité d’action des travailleurs eux-mêmes. Selon eux, c’est par l’accroissement des capacités délibératives des acteurs sociaux qu’un débat sur le travail peut se développer et contribuer à la démocratisation de l’entreprise et de la société. Yves Clot s’attache particulièrement à explorer les notions de « qualité du travail » et de « dispute professionnelle », dont l’association pratique en entreprise pourrait permettre le développement de la santé des individus.

Michel Lallement porte sa réflexion plus spécifiquement sur les collectifs et l’organisation du travail ainsi que sur l’importance de la transformation des rapports sociaux au travail. Tous les deux s’accordent autour des problèmes générés par l’absence de débat sur le travail et sa qualité. Ils souhaitent également contribuer à l’approfondissement de ce que Yves Clot nomme « le conflit de critères », comme moyen de surmonter la crise du travail. Il était donc logique de les réunir pour débattre des notions de qualité du travail et de qualité de vie au travail. Une controverse scientifique bien menée ne peut qu’être fructueuse. C’est d’autant plus vrai pour un objet comme la QVT dont le statut et la capacité à produire des effets bénéfiques dans les milieux de travail dépendent des interactions entre les acteurs sociaux.

▶︎ Retour au sommaire du premier numéro

close