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Publié le 03/11/2009
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Cette entreprise familiale appartient à un groupe international et gère des activités logistiques pour des éditeurs avec 2 métiers principaux : préparateurs de commandes et caristes. L’effectif de 153 personnes est renforcé par un volant de 40 à 80 intérimaires lors des pics d’activités (période forte de septembre à décembre). Située en zone rurale, l'entreprise représente un employeur important. Il n'existe donc pas de turn-over parmi les permanents.
Afin d’améliorer les conditions de travail, le nouveau directeur et la DRH souhaitent engager une réflexion sur le vieillissement de la population salariée. Le médecin du travail a soulevé la problématique des Troubles musculosquelettiques (TMS).
Le croisement des données sociales montre que l’entreprise est vieillissante : la moitié de l’effectif a plus de 45 ans et une forte ancienneté (entre 15 et 20 ans). 63 % des salariés ont eu un ou plusieurs arrêts de travail de 1 à 3 jours, plus particulièrement au sein de la tranche d’âge 40/49 ans. Ces courtes absences semblent être un moyen pour récupérer après les périodes de forte activité.
Réception et stockage des livres, préparation de commandes, expéditions : dans ces secteurs, les conditions physiques de travail et l’organisation contribuent à renforcer le risque d'apparition de TMS.
Dans le service réception et stockage, il n'existe pas de rotation sur les divers engins de manutention d’où une forme de répétitivité et de pénibilité (vibrations). Le port de charges est important car les moyens sont insuffisants pour prendre les marchandises sur les racks.
A la préparation de commandes, la répartition de l’activité est inégale selon les postes de travail, certaines gares de préparation suscitant de l’appréhension pour le personnel. Rythmé par une machine de formage des cartons, le débit des colis génère des encombrements et les préparatrices se retrouvent avec des piles de cartons à déposer au sol pour pourvoir réaliser le travail. L’absence de marge de manœuvre et de place implique une cadence soutenue et de nombreux déplacements (entre 15 et 20 km par jour) pour accéder aux rayonnages.
Aux expéditions, il existe un système de toboggans pour acheminer les cartons, mais il reste de nombreuses manipulations manuelles (entre 5 et 7 tonnes/jour) pour préparer les palettes à expédier.
Au-delà des facteurs de pénibilité, la saisonnalité tend à disparaître, l’activité se lisse et les périodes calmes deviennent rares. Le recours aux heures supplémentaires ne suffit pas car la majorité des salariés souhaite les récupérer, ce qui pose des difficultés pour planifier l’activité, l’effectif étant rarement au complet. L’intégration trop rapide des intérimaires génère des erreurs que les permanents corrigent.
Il convient donc d’agir à différents niveaux pour maintenir les plus âgés dans de bonnes conditions de travail et préserver les plus jeunes susceptibles de continuer dans une activité logistique.
Plusieurs pistes sont proposées pour améliorer la situation et prévenir l’usure professionnelle :
Sur la question des âges et du vieillissement de la population, anticiper est primordial. Une approche centrée sur les seniors touche l’ensemble des âges. L’amélioration des conditions de travail participe au maintien en emploi et à la prévention des risques liés à l’usure professionnelle. L’intervention a permis à l’entreprise de prendre conscience des divers enjeux pour aller plus loin : formation sur la prévention des TMS et action de maintien collectif en emploi sont engagées.