Octobre Rose : Aborder la question du cancer dans le cadre du travail
21 % des femmes qui ont eu un cancer du sein n'ont pas repris leur activité professionnelle deux ans après le diagnostic. Pour Octobre Rose, l'Aract Île-de-France propose des ressources concrètes pour aider l'organisation à améliorer cet accompagnement.
Actualités - Publié le 14 octobre 2025 - Modifié le 21 octobre 2025
La maladie d'un collaborateur soulève des questions concrètes pour l'entreprise : comment accompagner le manager dans son rôle ? De quelle manière repenser l'organisation pour réguler la charge de travail et préserver la cohésion du collectif ?
Pour vous aider à structurer votre démarche, vous trouverez ci-dessous des ressources conçues par l'Aract Île-de-France, pour outiller l'organisation à chaque étape clé.
Issues d’un travail mené dans le cadre du projet DOC-MCE avec l'Agefiph, le CIAMT et l’Institut de santé au travail du nord de la France, ces vidéos bénéficient de l'intervention d'Estelle Dufetel (Bénévole à la Ligue contre le cancer).
Clé n°1 : Adopter une posture équilibrée
L’annonce d’une maladie est un moment délicat. Cette première vidéo aborde la posture à adopter par le manager : trouver le juste équilibre entre l'accueil de l’émotion du salarié et l’accompagnement pratique de son départ. Disponibilité, écoute active et clarification des dispositifs existants sont les premiers pas d’une démarche humaine et structurée.
Clé n°2 : Manager avec le collectif
L’absence d’un collaborateur a un impact direct sur l’équipe. La deuxième clé se concentre sur la gestion collective de cette période : comment communiquer efficacement, adapter l'organisation et répartir la charge de travail ? L’objectif est de maintenir la cohésion et la continuité de l’activité en s’appuyant sur la force du collectif.
Clé n°3 : Préparer le retour et l’intégration
Le retour d’un salarié après une longue absence est une étape décisive qui doit être anticipée. Cette dernière vidéo donne des repères pour une réintégration réussie : communiquer en amont, collaborer pour la mise à jour des informations et responsabiliser l’équipe pour un accueil bienveillant et professionnel.
Maladie au travail : accompagner le salarié et le collectif
Au-delà de la sensibilisation, Octobre Rose est un moment pour s’interroger sur l’articulation concrète entre la maladie et la vie professionnelle. L’irruption d’une maladie chronique évolutive (MCE) ou d’un cancer dans la vie d’un salarié est un bouleversement qui pose de nouvelles questions à l’entreprise
Un enjeu de société et de santé au travail
En France, près d'une personne sur cinq est concernée par une maladie chronique
Cependant, la réalité est souvent complexe. Deux ans après un diagnostic de cancer, une personne sur trois a quitté ou perdu son emploi
Des répercussions pour toute l'organisation
Si la maladie est une épreuve individuelle, ses répercussions sont collectives
Souvent, les effets de la maladie ou des traitements sont invisibles (fatigue, douleurs, troubles de la concentration)
L'approche de l'Anact : agir sur le travail
Parler de la maladie en entreprise est délicat, notamment en raison du secret médical et de la crainte de la stigmatisation
Cette méthode permet de déplacer le dialogue vers un terrain neutre et partagé par tous : l'organisation du travail
En se centrant sur le travail réel, on crée les conditions d’un dialogue constructif qui respecte la confidentialité tout en permettant de trouver des solutions pratiques. Les aménagements pensés pour une personne se révèlent souvent bénéfiques pour l'ensemble du collectif
Mobiliser les bons acteurs pour un projet durable
Un accompagnement réussi repose sur la coordination de plusieurs acteurs clés
Pour le salarié, des dispositifs comme la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH) peuvent également être mobilisés pour faciliter des aménagements spécifiques
Pour en savoir plus sur les leviers d'action, vous pouvez consulter notre dossier complet : Comment concilier maladies chroniques évolutives et travail
Agir sur le maintien en emploi des personnes touchées par la maladie, c’est s’engager pour un environnement de travail plus inclusif, plus souple et plus humain. C’est reconnaître que la performance durable d’une organisation dépend aussi de sa capacité à prendre soin de tous ses salariés.