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Gratter toujours un peu plus

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Visuel - Gratter toujours un peu plus
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L’argent que les coiffeurs puisent directement dans la caisse de l’entreprise pour le soustraire au fisc est désigné par l’expression ” la gratte ”. La fraude est justifiée par le poids des différentes charges que supportent les salons de coiffure. Pourtant, certains chefs d’entreprises ont résorbé une charge devenue paradigmatique : celle du coût du travail. En effet, ils n’hésitent pas à employer de jeunes coiffeuses sans les rémunérer. Cette pratique illégale interroge : comment le travail gratuit est-il instauré dans un contexte réglementé par le droit du travail ? Une des clés de compréhension de ce mécanisme apparaît dans le dispositif de relation entre pouvoir et sujétion. En effet, il est mis en oeuvre dans la situation de la jeune coiffeuse en attente d’un premier emploi, et un chef d’entreprise utilisant la promesse de l’hypothétique futur poste pour la faire travailler sans rémunération.

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