société coopération de production (SCOP)

Ce numéro 12 de La Revue des conditions de travail, proposé en collaboration avec l’Ires, aspire à saisir ce qui change et évolue à la fois dans les entreprises classiques – là où les liens de subordination (au sens juridique) déterminent un pouvoir de commandement et de contrôle de la part de l’employeur – et dans des pratiques collectives qui se déploient aux confins ou en marge du salariat (coopératives, réseaux d’indépendants, militants et hackers, etc.) qui renouvellent jusqu’au mode d’être économique des organisations productives (avec les communs numériques, par exemple).

Entreprises libérées, agiles, responsabilisantes, opales, sociocratiques, holacratiques, coopératives, participatives, autogérées, lean... Depuis quelques années, nous assistons à une forte effervescence autour de modèles se présentant comme des alternatives aux formes d’organisation habituelles.

Dans le contexte actuel de restructurations de l’économie française, les Sociétés Coopératives et Participatives suscitent un intérêt croissant parmi de nombreux analystes, gestionnaires en tête. Caractérisé par des dimensions égalitaires et démocratiques, ce modèle d’entreprise est souvent présenté comme une alternative crédible. En dépit de certaines limites, les SCOP tirent leur résilience et leur performance des dimensions sociales de leur organisation coopérative.