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Mobiliser toute l’entreprise sur l’amélioration de la Qualité de Vie au Travail : un projet en béton
Publié le 14/10/2016
A propos
Publié le 14/10/2016
Pour le groupe, 2013 marque un tournant important dans la stratégie de cette entreprise familiale de second œuvre du bâtiment spécialisée dans le génie électrique et climatique. Dans un contexte de forte concurrence, elle fait le choix de la croissance externe par la reprise de plusieurs sociétés en difficulté et l’alliance avec un grand groupe de la construction. En conséquence, son effectif double, passant de 130 à 280 salariés et son activité se diversifie.
Dans les mois qui suivent l’intégration au sein du groupe des différents sites repris, il est constaté une dégradation notable des indicateurs RH (absentéisme, turn over) et de santé (fréquence et gravité des accidents du travail).
À l’issue d’une réunion du CHSCT, l’entreprise sollicite l’Aract pour l’aider à mieux comprendre le phénomène d’augmentation de l’absentéisme et orienter les actions à engager. L’absentéisme pouvant cacher différentes réalités, un affinement de l’analyse chiffrée des données absentéisme et une enquête santé conditions de travail sont réalisées.
Le premier constat de l’enquête montre un cumul de contraintes fortes dans certains services mais aussi des sources d’insatisfaction et de mal-être au travail qui traversent l’ensemble des services, des métiers et des statuts. Ce constat partagé par tous marque le début d’un élargissement de l’action sur l’absentéisme vers une démarche plus globale d’amélioration des conditions de travail en lien avec la performance de l’entreprise.
La direction demande alors à l’Aract d’enrichir l’analyse des causes de l’insatisfaction et du mal-être au travail afin de mettre en place une démarche d’amélioration de la Qualité de Vie au Travail dont les objectifs sont ainsi définis : améliorer la régulation collective des contraintes du travail, contribuer à redonner du sens au travail et renforcer le soutien social.
Pour atteindre ces objectifs, la démarche QVT (Qualité de Vie au Travail) prévoit l’ouverture d’espaces de discussion sur le travail, la volonté d’expérimenter de nouvelles formes d’organisation du travail et d’instaurer des principes de management du travail avec un regard porté sur les conditions dont dispose le management pour être vecteur de santé et de QVT.
L’entreprise monte un comité de pilotage qui oriente et choisit les actions à mettre en place ainsi qu’un groupe de travail QVT qui analyse les situations de travail, les contraintes et émet des propositions d’actions concrètes.
Un pré-diagnostic réalisé avec la rencontre d’une trentaine de salariés et d’encadrants fait apparaît que les principaux facteurs d’insatisfaction sont la charge de travail et la pression temporelle, l’affaiblissement des collectifs de travail, le déficit de reconnaissance et la perte de sens du travail.
Trois groupes de travail ont analysé des situations qui posent problème pour en objectiver exhaustivement les sources et causes. Pour chacune de ces situations de travail, il s’agit d’identifier les contraintes, les ressources et les régulations ainsi que leurs effets sur la performance et sur la satisfaction des salariés. Cette analyse permet au groupe de travail de proposer l’expérimentation de nouvelles formes d’organisation et de les évaluer. Charge au comité de pilotage de choisir les expérimentations à tester pour l’année à venir.
La mobilisation de l’entreprise sur l’amélioration de la Qualité de Vie au Travail est un processus long qui a nécessité un fort engagement de la direction. L’association des salariés au travers de l’enquête Santé Conditions de Travail a permis d’objectiver un phénomène de mal-être au travail issu des conditions de réalisation du travail et pouvant avoir un effet négatif sur la performance. Ainsi, en partant de l’indicateur “absentéisme“, l’entreprise et les préventeurs associés (médecins du travail, Aract…) déploient une démarche prometteuse d’amélioration des conditions de travail.
L’association des salariés de tous métiers et statuts à la construction et à l’évaluation de nouveaux modes d’organisation devra permettre de mieux réguler les contraintes de travail.
