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Le développement de l’employabilité chez les artisans alsaciens

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Cette action collective accompagne des partenaires sociaux de l’artisanat à la prévention des risques et au développement de l’employabilité chez les artisans. Une démarche qui aboutit à la création d’un Observatoire de l’Emploi des Seniors. Cela a été possible grâce à une approche permettant de saisir les enjeux politiques, économiques et sociaux de la prévention de l’usure professionnelle dans l’artisanat au niveau du territoire.<br> L’intérêt de cette expérimentation réside dans le fait qu’elle met en mouvement une dizaine de très petites entreprises.

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Qui ? 

La Commission Paritaire Régionale Interprofessionnelle de l'Artisanat d'Alsace (CRPIAA) est l’instance chargée du dialogue social dans les entreprises artisanales de moins de 11 salariés. Elle contribue à y favoriser l’emploi et l’amélioration des conditions de travail, et peut émettre des propositions en direction des branches professionnelles.

La Direccte, partenaire de cette action collective et intéressée par les avancées dans le secteur de l’artisanat, finance le projet. Le public visé est l’ensemble des entreprises artisanales de moins de 11 salariés en Alsace.

Quel était le problème à régler ?  

Intégré au plan national des politiques publiques de 2015, le maintien dans l’emploi des seniors est devenu un enjeu déterminant de l’avenir des entreprises artisanales et sa population vieillissante. Dans cette optique, la CPRIA Alsace a souhaité mettre en place un observatoire, et ainsi : 1)- développer une méthode efficace pour atteindre les artisans et recueillir leurs besoins, et 2)- informer et outiller les artisans en fonction des besoins recueillis.

La CPRIA a sollicité l’accompagnement d’ACTAL, sous la forme d’une expérimentation.

Qu’ont-ils fait ?  

L’employabilité des seniors dans l’artisanat est un enjeu à la fois : - pour les artisans, dont la population vieillit et est surexposée aux problématiques de maintien dans l’emploi;

- pour les représentants du dialogue social de l’artisanat, encouragés par les pouvoirs publics à engager des travaux dans ce sens (notamment par le déploiement du Contrat de génération), avec le sentiment d’être dans l’impasse pour rendre ce sujet captif auprès de leurs cibles,

Soutenue par la DIRECCTE, ACTAL a pu profiter de ce contexte pour élaborer une démarche d’amélioration des conditions du travail ciblée sur les artisans.



PHASE 1 : co-construction du projet avec la CPRIA et les artisans • Définir les attentes, co-construire un programme et les modalités de travail : un comité de pilotage (COPIL) a été constitué avec l’ensemble des membres de l’instance et de deux membres d’ACTAL. Lors des deux premiers COPIL, un premier programme de travail et son calendrier ont été établis, et une plateforme collaborative en ligne a été créée.

• Définir le cadre de l’observatoire : ACTAL a recueilli les informations quantitatives et qualitatives (législation, théories, stat, entretiens avec les artisans, etc.) en vu de créer un modèle de travail cohérent avec la réalité des besoins du secteur.



PHASE 2 : première enquête

• Co-construire une première enquête : construction d’un questionnaire, dédoublage du questionnaire par métier pour sa mise en ligne au moyen d’un logiciel spécifique, création de tableaux de bord embarqués, puis validation du questionnaire par le COPIL et par des artisans rencontrés en entretiens. 

• Envoyer les questionnaires : collecte et gestion qualité de fichiers d’entreprises fournis par la Chambre des Métiers à la CPRIA, travaux d’écriture sur une accroche par mail, utilisation d’un logiciel d’envoi groupé avec suivi, relance et retour.

• Récolter et analyser les résultats : formaliser des hypothèses de travail, créer et gérer les tableaux d’analyse autonomes orientés par les hypothèses et les besoins des artisans, transcrire les résultats de l’analyse pour les artisans.



PHASE 3 : retour d’expérience de la première enquête

• Analyser le processus d’enquête : analyser les réussites et dysfonctionnements dans toutes les démarches, échanges et choix. Plénière de débriefing et mise en discussion avec le COPIL, expression des attentes et accord sur la suite des travaux.

• Élaborer le retour à destination des artisans : mettre à disposition des artisans les résultats et conseils issus de l’enquête (en ligne), en vue de les solliciter ultérieurement pour une seconde enquête et/ou pour la création d’outils.



Le processus de création de l’observatoire devrait procéder de plusieurs enquêtes. Chacune fera l’objet d’un retour d’expérience, non seulement pour améliorer le processus en lui-même, mais aussi pour tirer les conclusions nécessaires à la construction des outils à destination des artisans. Vu l’importance des objectifs et des enjeux, le projet entamé début 2015 sera reconduit en 2016.

Pour quels effets ?  

Pour satisfaire l’ensemble des partenaires impliqués dans le projet, trois dimensions étaient à intégrer à la démarche : (1) l’artisanat et ses spécificités, (2) les conditions du travail et leurs effets sur la performance, (3) le dialogue social. Il n’a pas toujours été facile de les identifier et les intégrer. La preuve en chiffres :

- Nombre de jours consacrés au projet : 50 jours

- Entretiens en entreprises : 6 chefs d’entreprises, 23 salariés, 5 métiers

- 5400 chefs d’entreprises contactés par mail / Taux de réponses : 2,3%

Une amélioration du taux de réponses est un enjeu déterminant de la poursuite du projet OESAA ; il est la preuve de la non-atteinte des cibles. L’analyse de la première enquête a mis en avant le manque de connaissance des artisans sur l’existence de la CPRIA et/ou son rôle, et donc une difficile légitimité auprès d’eux.

Notre projet validé pour la suite : passer par un intermédiaire plus familier des artisans (type “fédération“) pour les atteindre et améliorer le taux de réponses au questionnaire, tout en promouvant le rôle et les travaux de la CPRIA.

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