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La prévention des risques professionnels: pas un feu d’artifice, mais des actions coordonnées et concourantes

Cas entreprise Mecabourg

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Nombre d’entreprises s’engagent dans des projets de prévention des risques professionnels qui se concrétisent par des actions de toutes sortes. Mais souvent, ce qui manque à ces initiatives, c’est la méthodologie pour élaborer un référentiel commun de connaissances sur le sujet abordé et construire ensuite un plan d’action partagé. <br> Au-delà des tensions interpersonnelles qui avaient motivé la demande d’intervention, l’établissement dont l’expérience est décrite ci-après avait plutôt des pratiques exemplaires en matière d’organisation du travail (transmissions, démarche qualité, prise en charge des usagers…). Or, le diagnostic conduit par l’Aract avec la totale implication des différents acteurs a surtout fait ressortir la nécessité d’harmoniser les pratiques entre les différents services.

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Qui ? 

Cet établissement d’hébergement des personnes âgées dépendantes (EHPAD) est une structure publique médico-sociale,autonome, rattachée à la fonction publique hospitalière et habilitée à l’aide sociale. Avec une capacité de 120 lits, il comporte une unité spécifique de 14 lits pour des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou de troubles apparentés. Il emploie plus de 70 agents répartis dans les services suivants : administratif, soins, cuisine, lingerie, entretien des locaux et technique, animation.

Quel était le problème à régler ?  

L’EHPAD a contacté l’Aract Poitou-Charentes, pour établir un diagnostic sur l’organisation du travail en lien avec la prévention des risques psycho-sociaux (RPS) et l’amélioration des conditions de travail. Plus précisément, l’établissement souhaite que l’Aract outille un comité de pilotage pour qu’il soit en capacité d’établir un plan d’action d’amélioration des conditions de travail.

Ce projet fait suite à diverses tensions rencontrées dans l’établissement en 2011-2012, des plaintes de la part de certains agents sur de la souffrance au travail. Le CHSCT a alors acté, début 2013, la nécessité d’engager une réflexion sur l’organisation du travail, en s’appuyant sur de une expertise extérieure.

Qu’ont-ils fait ?  

Tous les services et postes de travail de l’établissement sont concernés par la démarche dès la phase diagnostique qui a consisté à:

- analyser les données de l’établissement (indicateurs, résultats d’enquêtes précédentes…) sur 0,5 j;

- observer des situations de travail, préalablement définies par le comité de pilotage (composé de représentant de la direction, de représentants de l’encadrement, de représentants du personnel, du médecin de prévention…), et mener des entretiens du personnel lors de ces observations : 8 j d’observations et d’entretiens sur le terrain pour couvrir tous les services;

- compléter par des entretiens individuels auprès d’acteurs identifiés par le comité de pilotage: 2 j d’entretiens complémentaires auprès d’un échantillon d’acteurs représentatifs des métiers et fonctions de l’établissement;

- lancer la démarche et restituer les résultats en comité de pilotage pour travailler un plan d’action d’amélioration des conditions de travail : 0,5 j pour le lancement avec validation du périmètre d’investigation et des agents à interroger, 0,5 j pour la restitution des résultats et 0,5 j pour la construction et la validation des actions d’amélioration à mettre en place.



Dans le cadre de cette intervention, différents acteurs ont été impliqués:

- un comité de pilotage chargé de lancer la démarche, déterminer le périmètre de l’étude et opérationnaliser sa mise en œuvre, discuter les résultats de l’étude et construire un plan d’action;

- les agents de l’EHPAD lors des observations des situations de travail et des entretiens individuels;

- les chargés de mission Aract: garants de la méthodologie et de la démarche, ils ont réalisé l’étude et assuré l’accompagnement pour la construction, par le comité de pilotage, d’un plan d’action d’amélioration.



Au final, l’Aract a mené, sur la période de novembre 2013 à février 2014, un diagnostic dont les résultats ont été présentés au comité de pilotage.

Pour quels effets ?  

Le plan d’action a fait l’objet d’un long débat avec tous les membres du comité de pilotage. Les grands axes de travail qui ont été actés sont les suivants:

- une démarche de prévention des TMS et de la pénibilité (via des études approfondies des postes de travail);

- une démarche de promotion d’un management participatif (via une réflexion pour la mise en place des pratiques managériales homogènes et cohérentes sur l’ensemble de l’établissement);

- l’évaluation, l’enrichissement et la valorisation des espaces de discussion (via des lieux d’échanges de pratiques et de régulation collective);

- l’enrichissement des pratiques d’évaluation et de construction des parcours professionnels (via la poursuite de la démarche GPMC déjà engagée).

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