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Publié le 09/02/2015
Publié le 09/02/2015
Cette mutuelle régionale, qui assure les particuliers et les professionnels, fait partie depuis 2012 d’un Groupe implanté sur toute la France.
Elle regroupe 240 collaborateurs sur 8 départements, répartis en 5 sites de gestion et 26 agences. La population est à 80% féminine, avec une moyenne d’âge à 42 ans et 12 ans d’ancienneté. Le rapprochement de 2012 a provoqué sur la région une fusion qui a modifié les métiers des salariés: création, renforcement ou cessation d’activités.
En 2012, la mutuelle est alertée par le service de santé au travail et le CHSCT à propos d’une augmentation du malaise de salariés. Conjointement, un turn over des nouveaux entrants et un manque d’écoute sont identifiés.
La demande initiale visait à comprendre l’origine du malaise et ses liens avec la réorganisation ou le fonctionnement. Finalement, le comité de direction et les instances CE/CHSCT partagent le souhait de construire une démarche sur le long terme, en lien avec un projet social d’entreprise. C’est donc une démarche qualité de vie au travail qui est privilégiée.
Au vu des attentes des acteurs, de certaines situations qu’il semble urgent de traiter et d’une volonté partagée de construire une démarche de qualité de vie au travail (QVT) sur la durée, deux axes de travail ont été retenus:
• réaliser un état des lieux pour identifier les difficultés et les ressources pour agir, ainsi que pour alimenter le projet QVT de l’entreprise;
• conduire un groupe projet pour construire un projet QVT long terme.
Des actions complémentaires ont été évoquées, notamment l’accompagnement des instances CE et CHSCT sur leurs missions et leurs articulations.
L’accompagnement d’Aravis s’est construit autour de 5 étapes sur une durée de 8 mois, et a reposé sur la conduite d’un groupe projet paritaire. Celui-ci visait à élaborer la réflexion sur le projet QVT tout au long de l’intervention.
• La première étape visait à créer une dynamique qui embarque tous les acteurs dans le projet: CODIR, CE, CHSCT ont été rencontrés pour entendre leurs points de vue, et ajuster une intervention qui puisse les intégrer; La communication auprès des salariés a été pensée en amont du lancement du projet.
• La deuxième étape concernait le lancement de la démarche QVT: un séminaire regroupant CODIR, CE, CHSCT et groupe projet QVT a permis un temps d’apports et un travail sur le périmètre d’une démarche QVT, périmètre défini par les acteurs à partir d’un travail sur les enjeux pour l’entreprise, et leur priorisation.
• La troisième étape consistait en la réalisation d’un état lieux des contraintes et des ressources de travail auprès de 5 groupes métiers (managers, fonctions supports, métiers du front, et métiers du back), et d’un groupe inter métiers.
• La quatrième étape concernait la restitution de l’état des lieux auprès des membres du groupe projet (CODIR, CE et CHSCT). Cette restitution a permis d’engager un travail d’enrichissement et de priorisation du périmètre du projet QVT par le groupe projet et le CODIR en parallèle, et d’identifier des chantiers.
• Enfin, la cinquième étape consistait en un temps de regroupement des travaux du CODIR et du groupe projet pour finaliser le périmètre de la QVT et prioriser les chantiers : des axes tels que les relations de travail, le rôle du management, et le travail en transversalité ont été choisis.
L’ensemble de la démarche a reposé sur le travail régulier du groupe projet paritaire. Ce dernier était composé du DG, du DRH, de 3 membres du CODIR, de 2 managers de proximité, de 2 représentants CE et CHSCT, et de collaborateurs du terrain. Il a permis d’élaborer la structure du projet, d’en suivre le déroulement, d’en assurer la communication, d’établir les liens entre les différentes instances, et de réguler au fil de l’eau. Cette régulation a été nécessaire socialement, notamment pour gérer des dysfonctionnements préexistants de communication et de management.
Le groupe projet a été clôturé à la fin de la 5ème étape. Et un nouveau groupe a été constitué pour piloter, suivre la mise en œuvre du projet QVT, et en garantir la cohérence.
Le groupe projet a trouvé sa place et son mode de fonctionnement, la parole a été régulée et le climat de confiance a permis qu’elle se répartisse et qu’elle aboutisse à une envie de concrétiser rapidement un certain nombre d’actions jugées prioritaires. Et ce en poursuivant l’esprit participatif et paritaire dans le fonctionnement et la mise en œuvre.
La construction d’un objet commun s’est traduite par un réel travail reposant sur une écoute et une expression des points de vue différents et complémentaires, pour arriver à un projet et des actions prioritaires communes.
Cela étant, un travail important reste à faire dans la communication entre le CODIR et les autres instances, la confiance n’est pas acquise à tous les niveaux. Le groupe QVT devra veiller particulièrement à l’axe «transversalité», à très fort enjeu, et dont les actions restent à préciser, dans un contexte d’évolution réglementaire tendu.