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Crise Covid-19 : « La question du télétravail a été dédramatisée »

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Difficultés à organiser le télétravail de crise quand l’organisation n’est pas prête, réticences managériales à concevoir le télétravail dans la durée… Retour sur des accompagnements d’entreprises réalisés dans le cadre du dispositif Objectif Télétravail.

Organiser le télétravail de crise

Entreprise de climatisation-chauffage-plomberie | Hauts-de-France | 30 salariés 

Quel était le contexte ?

Les 30 salariés de l’entreprise– personnels de bureau et de chantier – ne pratiquaient pas le télétravail avant la crise. Cette modalité de travail apparaît éloignée de son organisation - marquée par un fonctionnement « papier » - et de la culture interne qui s’incarne dans des relations de travail proximité. Lors du confinement de mars 2020, l’équipe a été mise en grande partie au chômage partiel puis le travail a repris sur site.

Quelle était la demande ?

L’Inspection du travail constate la présence de personnel dans les bureaux alors que le protocole sanitaire national incite les entreprises à passer toutes les activités qui le peuvent en télétravail 4 jours sur 5. Elle invite donc la direction à contacter le dispositif Objectif Télétravail. Le directeur est volontaire pour progresser en ce sens et déployer le travail à distance - hors activité de chantier - mais de nombreuses questions se posent : l’équipement informatique n’est pas adapté (pas de poste portable), la documentation de travail et les procédures ne sont pas numérisées. « Il va falloir tout scanner rapidement, qui va s’en occuper ? » s’inquiète le dirigeant. Par ailleurs, les salariés expriment certaines réticences. 

Qu’est-ce qui est fait ?

L’accompagnement est en cours. Les entretiens téléphoniques avec une chargée de mission de l’Aract Hauts-de-France font apparaître des besoins d’appui sur trois points : l’organisation concrète du télétravail, la dimension juridique ainsi que le management permettant de suivre l’activité à distance. Le dirigeant est intéressé par la modalité d’accompagnement inter-entreprises proposée : participer avec d’autres TPE-PME à des temps d’échanges de pratiques animés par des experts des conditions de travail.

Lever les freins au télétravail

Organisme de formation | Île-de-France | 9 salariés

Quel était le contexte ?

Cette entreprise de formation compte 9 personnes réparties en deux équipes : l’équipe pédagogique et l’équipe en charge de la commercialisation et de l’administratif. Lors du confinement de mars 2021, l'entreprise a découvert le télétravail qu’elle ne pratiquait pas jusque-là. Durant cette période, l’ensemble des formations a été repensé à distance et un investissement important a été réalisée dans l’achat d’une plateforme en ligne. Après ce confinement, la responsable comptable a souhaité pouvoir structurer davantage le télétravail pour pouvoir le remobiliser en cas de nouveau confinement ou pour la suite mais elle fait face à de fortes réticences de sa direction. 

Quelle était la demande ?

L'entreprise a sollicité le dispositif Objectif Télétravail pour faire évoluer les représentations internes sur le télétravail et lever les freins à son déploiement, en abordant notamment la question très présente du contrôle de l’activité des salariés à distance.  

Qu’est-ce qui a été fait ?

L’entreprise a bénéficié de 6 jours d’appui individuel d’un consultant avec les étapes suivantes :

  • cadrage de la démarche associant la direction et les salariés,  
  • audit et partage des résultats : comment le télétravail est perçu en interne, quels avantages risques sont identifiés, 
  • identification d’actions concrètes pour favoriser le travail à distance (notament en matière de management à distance et de prévention de l’isolement).

Avec quels effets ?

Du point de vue de la responsable comptable, la question du télétravail a été dédramatisée en interne, les représentations ont évolué et convergé. Pour s’adapter au contexte sanitaire, il a été possible de redéployer le télétravail à deux, puis trois voire quatre jours par semaine. La réflexion est désormais ouverte sur la possibilité d’en faire un mode d’organisation régulier à hauteur d’un jour par semaine de façon à limiter les temps de déplacement des salariés notamment.

Ce projet est financé par le Fonds social européen

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