Recommandé
- Envisager ou avoir développé des actions de prévention RPS
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Publié le 01/02/2020
Publié le 01/02/2020
Filiale d’un grand groupe, l’entreprise est une unité de traitement de déchets. Avec une équipe de 60 salariés, elle gère plus de 400 000 tonnes de déchets par an. Son activité s’inscrit dans le cadre d’une délégation de service public ; elle est au carrefour d’enjeux et attentes contradictoires :
L’Aract Occitanie a été sollicitée par la direction régionale à la suite du souhait des élus du CHSCT de lancer une enquête sur les conditions de travail et la prévention des RPS.
L’analyse de la demande réalisée sur site a mobilisé d’une part, l’équipe de direction et, d’autre part, l’ensemble des représentants des salariés.
Les parties ont fait état de certaines difficultés dans la réalisation de l’activité et surtout d’une dégradation des relations sociales et professionnelles.
L’intervention s’est appuyée sur un processus visant à créer les conditions d’un échange positif entre les différentes parties prenantes.
Après validation par le CHSCT des principes d’une intervention de l’Aract, une réunion d’engagement associant le management et les représentants des salariés a permis de :
Tout au long de l’intervention, chaque temps collectif était précédé d’un temps de préparation avec chaque partie. Ce temps était l’occasion d’inviter les acteurs à clarifier leurs attentes, leurs points de vigilance... Un temps privilégié pour favoriser l’expression des différences de points de vue et parfois de tension. Cette posture de facilitation a été essentielle pour restaurer un dialogue positif entre les acteurs.
La réalisation du diagnostic portait de forts enjeux pour la direction et pour les représentants du personnel. Ces derniers souhaitaient que l’ensemble des salariés puisse s’exprimer permettant de la sorte une expression équilibrée des différentes catégories de salariés.
Nous avons associé une démarche d’enquête par questionnaire avec l'outil « Gestion des Perspectives Sociales » proposé par le réseau Anact-Aract à la production de diagnostic par deux groupes de travail : un groupe opérateur et un groupe encadrant.
Ces différentes modalités on permis de mettre en évidence une vision partagée sur de nombreux aspects :
Après cette étape, les acteurs ont souligné la qualité du processus mis en œuvre (78 % des salariés ayant répondu à la démarche d’enquête), l’apaisement dans les relations de travail et les attentes fortes soulevées par la démarche.
En termes de plan d’actions, le comité de pilotage a retenu trois axes de travail à approfondir :
Pour la seconde étape, chaque groupe de travail était piloté par un binôme, issu du comité de pilotage, en charge de l’animation et de la production du groupe. Un cahier des charges et des règles d’animation leur ont été fournis, et l’Aract était en appui pour accompagner leur animation.
Il s’agit là, selon nous, d’un point original de la démarche : outiller les acteurs pour les mettre en position de produire eux-mêmes une analyse de situations problèmes. Le temps d’apprentissage, tout comme le temps disponible pour chaque groupe était court. Et, si toutes les pistes d’action mises en avant ne sont pas toutes directement opérationnelles, cela a permis de témoigner de l’intérêt d’un travail collectif – mixant les services, les équipes, les métiers – pour produire des avancées. L’enjeu est désormais d’inscrire ces espaces de discussion dans le fonctionnement quotidien de l’organisation. Une gageure dans une organisation industrielle en fonctionnement continu.
Au-delà d’une dizaine de propositions d’amélioration concrètes de l’organisation du travail, les acteurs ont témoigné de l’intérêt du processus mis en œuvre pour restaurer un dialogue social et professionnel de qualité. Plusieurs points nous semblent avoir contribué à cette dynamique :
Lors du bilan final de l’opération, l’ensemble des parties prenantes a fait état de leur satisfaction tant sur le processus d’accompagnement que sur le plan d’actions. Le comité de pilotage a prévu d’associer l’Aract Occitanie dans le cadre d’une réunion de suivi sous 6 à 10 mois.
Avoir déjà travaillé à l’élaboration ou la mise à jour d’un DUERP