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Le diagnostic des conditions de travail, une étape-clé pour co-construire des actions de progrès

Visuel - cas d'entreprises

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On sous-estime souvent l’étape du diagnostic dans une conduite de projet. Or, c’est à ce niveau, et en s’employant que tous les acteurs sont impliqués dans le choix des outils d’analyse et de la méthodologie, que sont identifiés les avantages et les inconvénients, les atouts et les faiblesses, les situations-problème… bref, la photographie instantanée de l’état de santé de l’entreprise. Et mieux le diagnostic est mené et ses conclusions partagées par tous, mieux il permet des solutions efficaces pour la qualité de vie au travail et la performance.

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Qui ? 

Créé en 2002, cet établissement public a pour rôle de fédérer la politique globale de l’eau définie par le comité de bassin dans le schéma directeur d’aménagement et de gestions des eaux.

Ses principales missions sont:

- la réalisation d’études et le suivi des ressources en eau, des milieux aquatiques et de leurs usages;

- le conseil et l’assistance technique aux maîtres d’ouvrage, l’information et la formation sur la thématique de l’eau;

- le financement d’actions et de travaux de protection de la ressource en eau dans le cadre du programme pluriannuel d’intervention.

Quel était le problème à régler ?  

La directrice générale sollicite l’Aract pour réaliser un audit des conditions de travail afin de déterminer l’efficience de l’organisation existante, puis d’identifier des axes d’amélioration. Durant la phase d’analyse de la demande, les rencontres avec les représentants du personnel et ceux de la direction ont permis à chaque partie d’exprimer les attentes et contraintes liées à leur activité de travail et, plus globalement, sur l’organisation de travail existante. À l’issue de ces échanges, l’Aract propose de réaliser un diagnostic des conditions de travail.

Qu’ont-ils fait ?  

La démarche menée au sein de cet établissement public s’inscrit dans le cadre d’une démarche concertée et participative.

Afin de respecter ce cadre, deux rencontres ont eu lieu, respectivement en présence des représentants de la direction et des représentants du personnel. Compte tenu de son statut d’établissement public administratif, cette structure ne dispose pas de représentants du personnel au sens de l’article L. 2311-1 du Code du travail ; il a donc procédé en interne à un appel à candidature pour la désignation, par leurs pairs, de deux représentants du collège des salariés.

De plus, un comité de pilotage, composé de représentants de la direction et du personnel a été constitué chargé de suivre et valider les grandes étapes du projet.

Pour réaliser le diagnostic, l’Aract a déployé l’OACT – Outil d’Appréciation des Conditions de Travail.

L’OACT est un outil co-construit par les partenaires sociaux de l’Aract Martinique et dont l’objectif est de manager les conditions de travail. En effet, il permet à un instant « t » de réaliser un état des lieux des pratiques de l’entreprise en matière de conditions de travail, et ainsi faire ressortir ses points forts et ses points d’amélioration qui feront l’objet de préconisations, dans une dynamique d’amélioration continue. De plus, il a pour originalité de confronter deux approches des conditions de travail : une approche objective à partir de critères tangibles, et une approche subjective du vécu au travail des salariés.

L’OACT se décline en cinq étapes :

1. On situe la structure par rapport à son activité, son effectif, le contexte local… à partir des données sociales, des outils de gestion de RH.

2. On met en évidence, de la façon la plus objective possible, les pratiques de la structure en termes de conditions de travail (cette action est conduite par l’Aract en qualité de « tiers intervenant »).

3. On mesure, à partir d’une grille d’items, les écarts d’appréciation entre les salariés et la direction. Celle-ci est ainsi alertée sur la perception de sa politique sociale.
4. On détermine, s’il en existe, des cas de stress et d’épanouissement au travail, et l’on en fait ressortir les principales causes.

5. Les informations recueillies permettent à la direction, via un canevas de questionnements, d’expliciter sa politique sociale, sa vision du management des conditions de travail, les moyens mis à disposition, les actions mises en œuvre ainsi que les difficultés rencontrées.

L’intervention s’est déclinée en trois grandes phases :

- Réalisation d’un état des lieux des pratiques de la structure en matière de conditions de travail et de formulation du diagnostic.br>
- Validation du diagnostic « conditions de travail » par le Copil.

- Identification des actions de prévention et/ou d’amélioration dans le respect des 9 principes généraux de prévention et des trois niveaux de prévention.

Pour optimiser le bon déroulement du projet, les questionnaires ont été administrés aux agents par voie informatique. De plus, pour s’assurer du respect et de la préservation de l’anonymat, l’intégralité des réponses a été directement envoyée via un logiciel de traitement statistique géré par l’Aract.

Pour quels effets ?  

Le diagnostic « Conditions de travail », restitué à l’ensemble des agents, fait ressortir des points forts, d’autres « à améliorer » dans les thématiques suivantes : relations de travail, gestion des ressources humaines, hygiène santé et sécurité et information-communication.

Il permet également de confronter les points de vue de la direction et des agents quant à l’appréciation de la performance de la structure en termes de conditions de travail.

Il en résulte :

• 12 points de convergence entre les deux parties (direction et agents) :

- 10 sont évalués comme « pratiques exemplaires et/ou satisfaisantes »;
- 2 sont notés comme « à améliorer ».

• 9 points de divergence, car considérés comme « satisfaisants voire exemplaires » par la direction mais notés comme « à améliorer par les agents ».

Au vu des dysfonctionnements identifiés dans le cadre du diagnostic, les agents constitueront des groupes de travail, sur la base du volontariat, avec pour objectif d’identifier des actions d’amélioration et/ou de prévention adaptées. La production des groupes de travail sera présentée et validée en Copil. Enfin, une étape de bilan est prévue afin de suivre la démarche pour la prolonger dans le temps.

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