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La participation des salariés à l’aménagement des espaces, une chance pour placer le travail et les usages au cœur du projet

Hauts-de-France

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Le projet de déménagement et réaménagement de cette structure vise deux principaux objectifs : disposer de locaux et de moyens matériels plus adaptés et plus fonctionnels, offrant ainsi de meilleures conditions de travail aux salariés, et organiser un espace répondant aux évolutions des modes de travail et de son organisation, avec une approche intégrant les travailleurs nomades. L’inventaire des différents besoins et attentes tant des salariés que des divers publics puis les ébauches de l’environnement spatial futur ont donné lieu à des échanges en vue de compromis pour un projet final partagé.

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Qui ? 

Cette structure associative de l’éducation populaire et de l’économie sociale, rattachée à une entité nationale, est implantée au sein des Hauts-de-France et compte plus de 800 salariés. Elle a vocation à agir en direction de différents publics, de la petite enfance aux seniors, par la mise en place d’actions au sein de divers milieux (scolaire, associatif, professionnel, extra-professionnel…). Positionnée en appui des collectivités et organismes publics, elle sert les politiques d’intérêt général en répondant notamment à des commandes publiques et en assurant la délégation de certains services, outils ou dispositifs locaux.

Quel était le problème à régler ?  

Au sein des Hauts-de-France, l’entité dispose d’un local qui abrite principalement les fonctions supports de l’association. Une dizaine de salariés y sont présents quotidiennement, rejoints ponctuellement par des travailleurs nomades de l’association régionale et nationale. Devenus vétustes et inadaptés au regard des besoins d’accueil des différents publics internes mais également externes à l’association, cette dernière fait l’acquisition de nouveaux locaux, déjà existants, et souhaite être appuyée dans une réflexion préalable à leur réaménagement.

Qu’ont-ils fait ?  

Les premiers contacts avec la structure débutent alors que l’entité a déjà arrêté le choix de ses futurs locaux, profitant d’une opportunité répondant à des critères de superficie, d’implantation géographique et de conditions d’accessibilité. L’association souhaite alors se pencher sur les travaux de réaménagement de ces espaces en identifiant les besoins et les contraintes pour en organiser au mieux la reconfiguration.

Dans un premier temps, il est proposé l’installation d’une démarche et d’un cadre favorisant le dialogue, la participation et la concertation avec l’ensemble des parties prenantes du projet. Direction, fonctions supports, nomades, représentants des salariés (CHSCT), encadrement sont ainsi mobilisés dans une dynamique de travail collective.

Une deuxième étape s’enclenche avec la mise en place de groupes de travail visant à préciser les besoins, les contraintes ainsi que les attentes de chaque interlocuteur vis-à-vis du futur site. Chaque acteur est alors invité à décrire les caractéristiques de l’activité globale du site, les spécificités de son travail et des métiers, les événements ponctuels ou réguliers ainsi que les aléas subis de façon collective et individuelle. Ce travail descriptif amène à formuler des prescriptions pour le futur : besoins en proximité ou en éloignement ; vision de l’organisation-cible ; transformations à venir et intentions pour le développement de la structure dans un avenir proche.

Si ces travaux laissent entrevoir des écarts de représentation en matière de conception de ces locaux, c’est un travail de recherche mené par chaque participant qui les révèlera encore plus. En effet, à l’occasion de la recherche et de la sélection de photos illustrant la vision du futur espace de travail, les participants vont exposer leur point de vue sur ce que devraient être ou ne devraient surtout pas être les futurs locaux. L’intérêt de l’exercice ne porte pas tant sur le choix de la photo que sur la présentation et l’argumentation qui l’accompagnent, voire même les discussions qui s’ensuivent.

Trois visions du travail sont alors portées et positionnées : celle du travailleur sédentaire, occupant quotidiennement les locaux ; le travailleur sédentaire ponctuellement nomade, amené à se déplacer quelques jours par mois , et enfin le travailleur nomade, articulant son travail autour de différents lieux. Ces trois identités représentent alors trois collectifs aux points de vue parfois très éloignés en ce qui concerne l’implantation des futurs locaux (open-space / bureaux individuels fermés), l’usage des espaces de vie (lieu de travail possible / lieu de repos exclusif), les modalités de collaboration entre ces collectifs… Si en interne ces questions ne sont pas nouvelles, elles se cristallisent toutefois à l’occasion de ce projet.

À défaut de faire l’unanimité, les différentes intentions exposées montrent la nécessité de devoir trouver un compromis en articulant les besoins des divers utilisateurs, le projet de développement de l’association et les contraintes du futur site. Des échanges s’engagent alors entre deux groupes de travail qui, à partir de plans et schémas, réfléchissent à l’organisation possible. La mise en discussion de la future implantation ouvre le débat en vue de compromis possibles. Ressurgissent à cette occasion des questionnements restés jusqu’alors invisibles : travail sur plusieurs niveaux, accès à des personnes extérieures, entretien des locaux, etc. Autant d’objets qui n’avaient pas ou peu été évoqués par les acteurs.

Pour quels effets ?  

Bien que l’effectif concerné par le projet soit restreint et que la perspective du déménagement soit connue et partagée, il s’est avéré utile et nécessaire de replacer le travail et ses conditions de réalisation au centre des débats et discussions.

En créant des espaces de dialogue et de débat autour de ce projet, l’association a pu se rendre compte de la diversité des représentations de ce que doivent être le travail, ses conditions d’exercice et son organisation spatiale. En ce sens, l’animation de groupes de travail aura été efficace. Si ces derniers ont été tantôt rassurants tantôt déstabilisants, ils auront permis aux concepteurs et à l’ensemble des futurs utilisateurs de questionner et d’enrichir le projet, consolidant ainsi le sentiment d’un projet véritablement partagé.

Début 2019, l’association emménagera dans ses futurs locaux. Le projet stabilisé intègre chaque collectif au cœur du nouvel espace, avec des lieux spécifiques, des espaces de collaboration et de convivialité répondant aux préoccupations de chacun. La structure disposera également de moyens plus adaptés pour accueillir divers publics externes et partenaires dans des conditions bien plus confortables que par le passé. Et sans doute, cela lui permettra dans le même temps d’envisager de nouvelles perspectives de développement tout en améliorant sensiblement la vie au quotidien des salariés sur le site.

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