Objectifs
- Appréhender de façon concrète le rôle, les missions et les...
Publié le 14/11/2006
Publié le 14/11/2006
Cette entreprise industrielle du secteur du travail des métaux, a engagé un projet d’investissement d’envergure pour l’ensemble de ses lignes de fabrication destiné à augmenter en capacité de production et à réduire les coûts de fabrication. Pour chacune des lignes concernées, un chef de projet réalise les études, définit les cahiers des charges et consulte les fournisseurs d’équipements. Au stade des études conduites en interne, les aspects formation, évolution des compétences, sécurité et santé au travail ne sont pas véritablement intégrés aux projets dont la dimension technique prédomine
Compte tenu des évolutions importantes qui vont affecter le site, le DRH et le responsable industrialisation demandent une intervention pour les aider à anticiper le développement des compétences des opérateurs et à contribuer à la réussite du projet de modernisation du site. Il s’agit d’intégrer très rapidement les dimensions humaines et sociales au projet en anticipant les activités futures et les conditions de réalisation du travail.
Les modalités d’intervention prévoient : une structuration de la démarche d’intervention et du projet de modernisation du site, des analyses des situations de travail qui seront transformées, des entretiens réguliers avec les chefs de projet sur l’avancement et les orientations des projets, des visites de situations de référence et chez les fournisseurs des futurs équipements (notamment lors de tests),
des simulations sur plan et sur maquettes des situations de travail futures.
Les simulations portent non seulement sur les activités de conduite et de maintenance d’une installation donnée mais également sur le fonctionnement d’une équipe (co-activité, organisation des approvisionnement et évacuation des chariots…).
La démarche d’intervention repose sur un comité de pilotage réuni au démarrage de l’intervention et à des étapes clés. Il est destinataire des résultats des analyses et des préconisations, valide les orientations des étapes suivantes.
Un comité de suivi paritaire où sont présents deux représentants de chacune des organisations syndicales est régulièrement informé des résultats de l’intervention.
Un groupe projet réunissant les chefs de projets (techniciens), le DRH, la responsable sécurité, la responsable formation et les intervenants fait un suivi de projet et vérifie la faisabilité des préconisations issues des analyses d’activité. Il favorise l’intégration des points de vue santé et sécurité, formation, gestion des compétences au projet.
Pour chacune des grandes catégories d’activité de chacune des lignes (assemblage, four, finition) faisant l’objet d’analyses et simulations, la répétitivité des gestes dans les situations existantes, la montée en cadence prévue par le projet conduisent à mettre l’accent sur l’augmentation en capacité des systèmes d’approvisionnement, la possibilité d’introduire des zones tampons sur le processus lui-même, la possibilité d’organisation en équipe autour des équipements comme alternative à l’affectation des opérateurs à des postes.
Les tests des équipements chez les fournisseurs permettent de définir des préconisations pour les équipements qui ne sont pas encore construits. Ainsi, pour la machine d’assemblage, le poste opérateur est redéfini pour faciliter non seulement l’atteinte des éléments à assembler, limiter les forces à exercer mais également donner plus d’autonomie à l’opérateur. Par exemple le convoyeur d’un des éléments à introduire dans la machine ne permet de mettre que 2 pièces à la fois dans le cycle court d’assemblage (10-15s). La future configuration prévoit un magasin de ces pièces.
Concernant la machine de finition en cours de test chez le fournisseur, un simulation de l’activité avec l’opératrice chez ce fournisseur puis la restitution des résultats en groupe projet permet de formuler et valider des préconisations pour faire évoluer la machine sur plusieurs points : l’accessibilité et l’évacuation des dynamiques (approvisionnement de sous-ensemble), la définition des contenants en consommables, l’information affichée à l’écran.
Ce travail de simulation chez le fournisseur permet également d’aider la responsable formation de l’entreprise dans la définition des cahiers des charges formation.
Selon un bilan provisoire à ce stade (l’intervention se poursuivra jusqu’en début 2007,) on peut d’ores et déjà indiquer que le projet n’est plus du seul ressort de techniciens des méthodes mais qu’il associe également la responsable formation et la responsable sécurité. Les chefs de projets des différentes lignes prennent connaissance des autres projets et la cohérence d’ensemble est recherchée.
Même si des machines étaient déjà commandées et même réalisées, des modifications sont apportées pour aller dans le sens d’une plus grande facilité d’utilisation et dans de meilleures conditions.