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Identifier les facteurs de risques de RPS pour bâtir une politique de prévention efficace

Auvergne - Rhône-alpes

A propos

Secteur d'activité
Effectif
Une coopérative agricole de 1 500 salariés s'engage dans un projet de fusion avec une structure concurrente. Une enquête sociale révèle un mal-être croissant exprimés par les salariés. Pour caractériser les causes profondes de ce mal-être et parvenir à élaborer des actions concrètes la coopérative fait alors appel à l'Aract Auvergne - Rhône-Alpes. Elle souhaite également former en interne les différents acteurs de la prévention, en s’appuyant sur les situations réelles qui posent problème.

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Qui ? 

Implantée sur tout le quart Sud-Est de l’hexagone, cette coopérative agricole a engagé depuis plusieurs années des transformations importantes pour s’adapter aux évolutions de son environnement. La fusion imminente avec un ancien concurrent, ainsi que le mal-être croissant exprimé par les collaborateurs, incitent la direction générale du groupe, sous l’impulsion de son DRH, à inscrire la prévention des RPS au rang des priorités.

Quel était le problème à régler ?  

La coopérative décide de concevoir et de déployer sur l’ensemble du groupe un dispositif pérenne qui permette de repérer le plus en amont possible les situations génératrices de RPS, d’en analyser les causes et de définir les actions à mettre en œuvre pour les éradiquer. Dans cette perspective, elle sollicite l’Aract Auvergne - Rhône-Alpes pour l’accompagner dans la mise au point de ce dispositif et en particulier former une quinzaine de personnes à la méthode « situation-problème »

Qu’ont-ils fait ?  

Au moment où s’engage la démarche, la politique de prévention en place est principalement centrée sur les questions de sécurité. Pour autant, de nombreux acteurs y sont impliqués : DG, DRH, élus du CHSCT, managers, référents de prévention répartis sur plusieurs sites et chapeautés par la responsable santé et sécurité (RSS)... S’appuyant sur ces acteurs, deux instances sont créées :

  • Un comité opérationnel (COMOP) animé par la RSS et composé de 15 salariés volontaires représentant les principaux métiers présents au sein de la coopérative. Ce COMOP a pour fonction de repérer et d’analyser les SP, puis de formuler des préconisations.
  • Un comité de pilotage (COPIL) auquel participent notamment le DG et le DRH, ainsi que les élus du CHSCT, le médecin du travail et la représentante de la section syndicale (RSS). Il a pour fonction d’indiquer au COMOP les problématiques prioritaires à traiter par l’analyse des situations-problème et de décliner en actions opérationnelles les préconisations que lui adresse celui-ci. C’est lui qui enclenche la mise en œuvre et le suivi de ces actions. 

L’accompagnement de l’Aract va se dérouler en deux phases :

  1. La formation des membres du COMOP,
  2. L’analyse sur site de plusieurs situations-problème.

La phase 1 est organisée sous la forme de deux sessions espacées de quelques semaines. La première session, programmée sur une journée, est consacrée à la présentation de la méthode, suivie d’une mise en situation à partir d’un cas fictif. La deuxième session quant à elle est organisée sur deux jours. Le premier est consacré à l’analyse de deux situations-problème proposées par des membres du COMOP. Le 2e jour est dédié à la préparation des interviews que les membres du COMOP vont devoir réaliser sur les sites pour identifier de nouvelles situations-problème . A l’issue des 3 jours de formation, les membres du COMOP ont intégré le protocole d’analyse d’une situation-problème  et ont compris ce qui est attendu d’eux lors d’une investigation sur site. Pour les aider dans cette tâche, un guide d’entretien a été établi avec eux.

Entre les phases 1 et 2, le COPIL va :

  • Décliner en actions opérationnelles les préconisations issues des 2 premières analyses de situations-problème réalisées par les membres du COMOP pendant leur formation.
  • Définir les problématiques prioritaires à traiter dans le cadre de la phase 2.
  • Communiquer sur la démarche au niveau des sites.

La phase 2, quant à elle, va tout d’abord être consacrée au repérage de situations-problème  emblématiques des problématiques prioritaires définies par le COPIL. Constitués en binômes, les membres du COMOP vont aller sur des sites, identifiés préalablement par la RSS, pour interviewer les managers. Les informations ainsi récoltées doivent permettre dans un 2e temps de choisir la SP la plus pertinente à analyser au regard de la problématique à travailler. Une fois la SP sélectionnée, une rencontre est alors organisée avec les professionnels impliqués dans la situation. Les échanges sont animés par l’Aract et la RSS ; 2 membres du COMOP y participent. Il s’agit pour eux d’observer comment l’intervenant de l’Aract procède et, progressivement, d’expérimenter la posture d’animateur. Au terme de la rencontre, un débriefing avec les membres du COMOP et la RSS permet de revenir sur les difficultés rencontrées par eux pendant la séance. L’Aract donne alors, le cas échéant, quelques précisions complémentaires sur l’animation du processus d’analyse.

Par la suite, les pistes d’action définies à l’issue des différentes analyses de situations-problème sont présentées par la RSS au COPIL qui décide des suites à donner aux préconisations du COMOP.

Pour quels effets ?  

Aujourd’hui, les suites qui sont données à ces préconisations par le COPIL attestent de l’intérêt que celui-ci porte aux travaux du COMOP. Reste que la traduction de ces préconisations en actions concrètes demande la plupart du temps de constituer en aval un groupe « d’experts » qui va devoir se réunir plusieurs fois pour concevoir des solutions tout à fait opérationnelles. Tout cela reste chronophage. Pour renforcer l’efficience du dispositif, les pilotes envisagent donc d’intégrer dans les groupes d’analyse, des experts qui, de par leurs fonctions dans l’entreprise, sont en mesure d’apporter tout au long du processus d’analyse des informations sur :

  • Les contraintes des services clients et des services fournisseurs, voire des services supports.
  • Les process internes, les flux (informations, matière) et le fonctionnement du système technique : outils de production, progiciel…
  • Les pistes de solutions en cours d’élaboration ou qui ont déjà été investiguées sans apporter de résultat probant.

En associant ces personnes ressources à l’analyse des situations-problèmes, les acteurs du système entendent donc renforcer la capacité du dispositif à proposer des actions correctives dans des délais acceptables.

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