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Concilier prévention des TMS et gestion industrielle

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975
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Code APE
Le secteur des industries alimentaires est particulièrement touché par les TMS. En région Rhône-Alpes, il totalise 7% des TMS récences, tous secteurs confondus, alors qu’il n’emploie que 2% des salariés. Entre 2006 et 2007, le nombre de TMS a été multiplié par deux. Mais c’est de loin la première maladie professionnelle du secteur (pas moins de 96% des maladies déclarées, selon la CRAM Rhône-Alpes). Face à cette situation, l’ARIA (association régionale des industries alimentaires de Rhône-Alpes) et Coop de France Rhône-Alpes Auvergne ont décidé de d’inscrire la lutte et la prévention des TMS dans les entreprises au cœur de leur priorités d’action.

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Qui ? 

Si l'on considère les critères d'inclusion/exclusion cités précédemment, on peut retenir environ 800 entreprises régionales directement concernées par ce projet. Ces entreprises représentent près de 38 000 salariés. Si l'on considère que 65% de ces salariés occupent un poste en production (% généralement admis par la profession), ce sont près de 25 000 salariés qui sont concernés par ce projet.

Environ 360 coopératives en Rhône-Alpes sont concernées. Sur les 9 800 salariés employés par ces coopératives, 65% occupent un poste lié à la production, ce qui représente près de 6 000 salariés directement concernés par le projet.

Ce projet engage en coopération près de 80 personnes qui ont apporté leur expertise pour expérimenter, analyser, comprendre et transférer de nouvelles pratiques prometteuses pour la prévention des TMS.

Quel était le problème à régler ?  

Le projet de la branche vise à renforcer la prévention des TMS dans les industries agroalimentaires de la région Rhône-Alpes en s’appuyant sur des actions de capitalisation, de sensibilisation et de formation à destination de publics variés. Il s’agit de profiter des expérimentations de démarches de prévention autour de 10 entreprises pour déterminer les acquis et enseignements à travailler et à valoriser pour être ensuite transférées aux publics identifiés.

Trois objectifs ont été identifiés avec l’aide de la profession et des acteurs de la prévention:

- accompagner et professionnaliser les entreprises agroalimentaires de la région dans leurs démarches de prévention;

- mieux comprendre les problèmes relatifs aux TMS et les leviers d’action;

- créer une dynamique régionale pérenne au sein de la filière agroalimentaire sur la question des TMS.



L’expertise du cabinet conseil portera sur la gestion industrielle, (planification, ordonnancement, logistique, gestion des flux), le management des ressources et des relations humaines, (pratiques managériales) et l’intelligence collective (démarche de capitalisation et de transfert).

Qu’ont-ils fait ?  

Les conditions de travail sont le facteur principal des TMS: travail en force, gestes répétitifs à cadence élevée, positions pénibles, postures prolongées, maniement de charges lourdes, vibrations, froid… Une organisation du travail inadaptée avec un temps de récupération insuffisant et des situations de stress au travail contribuent également à accroître le risque de TMS.

Au-delà de l’impact sur la santé des salariés, les TMS engendrent pour les entreprises des dysfonctionnements et donc une augmentation des coûts.

- Des coûts directs : l’augmentation de la cotisation employeur à l’assurance maladie, les indemnités versées pour les salariés, le temps passé pour gérer les dossiers, les frais liés à la recherche et à l’aménagement des postes de travail pour les victimes…

- Des coûts indirects : absentéisme et départ, perte de productivité, perte de capacité de production.



• Le comité de pilotage

Le comité de pilotage réunit l’ensemble des partenaires et les financeurs, à savoir : l’ARIA, la Coop de France Rhône-Alpes Auvergne, l es syndicats de salariés (FO, CGT, CFDT et CGC), le PEACRITT (organisme chargé de piloter le projet), l’ISARA-Lyon, la CRAM Rhône-Alpes, la MSA, Aravis, la DRTEFP, la Région Rhône-Alpes.

Il aura pour rôle d’orienter, d’évaluer, de valider les actions, en s’assurant que celles-ci répondent bien aux enjeux prioritaires et à la commande initiale. Il se réunira aux étapes clés du projet, soit 5 fois.



• Trois partis pris pour orienter les actions:



a) Privilégier un processus expérientiel

Tirer parti des expérimentations menées avec les entreprises pour à terme démultiplier vers le plus grand nombre les enseignements et pratiques prometteuses qui seront identifiés. Avant de transférer les acquis issus des actions sur le terrain, il convient de les identifier et de les stabiliser avec le partenariat. C’est pourquoi nous prévoyons des groupes de travail qui auront en charge ce travail d’identification des pratiques et des enseignements (quels sont les pré-requis, les conditions favorables, les points de vigilance…?):

- un groupe de travail dédié au repérage des bonnes pratiques mises en œuvre par les entreprises,

- un groupe de travail dédié au repérage des bonnes pratiques d’accompagnement des entreprises par les consultants et autres personnes ressources.



Le processus expérientiel se nourrit souvent des regards croisés entre les différentes catégories d’acteurs. En l’occurrence, dans ce projet, trois d’entre eux ont pu être identifiés, organisés en collectifs: un collectif d’entreprises, d’une part, un collectif d’experts, d’autre part et enfin un collectif, plus large, d’organisations partenaires . Le but visé est un apprentissage mutuel : Privilégier la complémentarité des expertises:



Les déterminants des TMS sont aujourd’hui identifiés par les acteurs de la prévention: contraintes biomécaniques, organisation des flux et de la production, management, sensibilité individuelle, stress, et autres facteurs psychosociaux… Pour agir sur les TMS, il convient donc de regarder ensemble les déterminants qui paraissent couvrir la totalité des dimensions d’une problématique TMS (ergonomie, gestion de production et pratiques managériales).



Encourager le paritarisme:



Une représentativité et une réelle participation des employeurs et des salariés sont souhaitées et encouragées à tous les niveaux du projet, c’est-à-dire au niveau du comité de pilotage et au sein des groupes de travail qui seront constitués.

Pour quels effets ?  

Cette intervention a contribué à:

- favoriser une posture ouverte et compréhensive sur la problématique,

- mettre à plat des pratiques individuelles,

- formaliser un savoir collectif pour le communiquer et le transférer : bonnes pratiques, valeurs fondamentales, enseignements, messages, etc.,

- identifier un sens général dans lequel s’inscriront les différentes productions,

- nourrir l’évaluation.



Le pilotage du projet a permis aussi de placer chaque entreprise participante dans une démarche projet visant l’amélioration des conditions de travail. En effet, l’action collective a facilité:

- une structuration en interne d’une véritable démarche projet avec la constitution d’une équipe pilote chargée de suivre et orienter les actions;

- l’implication dans le projet des salariés et des différents niveaux d’encadrement (selon plusieurs modalités);

- l’accomplissement du programme d’actions en tenant compte des contraintes spécifiques des entreprises;

- des pratiques repérées dans chaque entreprise et potentiellement transférables à d’autres.



L’inscription des entreprises participantes dans une dynamique désormais continue d’amélioration des conditions de travail a été doublée d’une exhortation à échanger en confiance autour de situations-problème rencontrées et des solutions à apporter, à instaurer un dialogue continu avec les consultants et surtout à témoigner auprès d’autres entreprises pour susciter la prise de conscience.

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