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Avant-propos du quatrième numéro

Visuel de l'avant propos
Feuilleter
Nombre de pages
6
0
Auteur(s)
  • Olivier Mériaux
  • Thierry Rousseau

La QVT n’est pas tant un état que l’on atteint une fois pour toutes qu’un processus destiné à se renouveler en favorisant l’innovation organisationnelle. Tel est en substance l’épine dorsale conceptuelle de ce second numéro de La Revue des conditions de travail consacré à la QVT. De ce point de vue, la QVT ne se confond pas avec un bien-être que l’on viendrait apporter de l’extérieur aux salariés. La QVT relève d’une activité délibérée au plus loin des traditions de l’hygiénisme industriel1. Encore ne faut-il pas se tromper de dénomination. La QVT comprise ici se vise comme acte de transformation du travail en sollicitant la participation de toutes et tous à la vie de l’entreprise et à son dynamisme productif. À l’inverse des conceptions techniciennes du changement, la QVT n’est pas compatible avec l’idée d’un salarié passif, simple réceptacle de mesures d’organisations pensées par devers lui et sur lesquelles il n’a pas son mot à dire. C’est avec les principaux intéressés – dirigeants, ingénieurs et techniciens, encadrement intermédiaire et salariés – que le changement peut le mieux se déployer et assurer son effectivité. De plus, dans ce processus, la place des institutions reste fondamentale. Que ce soit les CHSCT, la médecine et l’inspection du travail, les délégués syndicaux, les différentes instances ad hoc mises en place (espaces de discussion, comités de pilotage, groupes de travail, etc.), la QVT se traduit par des pratiques organisationnelles qui viennent soutenir le dialogue social et professionnel. Ainsi, elle n’est pas un simple appel à destination des salariés pour qu’ils intègrent mieux les contraintes économiques : c’est, plus fondamentalement, une nouvelle façon d’ordonner les relations entre les acteurs de l’entreprise.

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