Prévention de la désinsertion professionnelle des seniors : le Fact subventionne 7 projets

Dans un contexte marqué par l'allongement de la vie professionnelle, la difficulté à maintenir en emploi les salariés vieillissants représente un coût économique et social pour les individus, les entreprises et la société en général. Si l’évolution du taux d’emploi des seniors (55 – 64 ans) est passé en France de 46% en 2014 à 53% en 2021, les conditions de déroulement des fins de carrière restent très variables selon les situations et une partie importante des personnes qui rentre dans l’âge de la retraite n’est plus en emploi - retraite anticipée ou pré-retraite, inactivité ou  chômage, longue maladie et invalidité.

Les difficultés du maintien dans l’emploi des seniors s’expriment également à travers des symptômes tels que l’accidentologie, les restrictions d’aptitudes, l’augmentation des inaptitudes et d'autres problèmes de santé, l’absentéisme, le turn-over, l’obsolescence des compétences, le désengagement, la démotivation, etc. Autant de problèmes qui peuvent pénaliser durablement l’activité d’une entreprise et sa performance globale.

Les efforts engagés afin de favoriser le maintien en emploi des salariés âgés ont été mis à mal par la pandémie de Covid-19 et les conséquences économiques et sociales qui en ont découlé. Les seniors ont pu payer un lourd tribut à la crise et être touchés par des mesures de licenciements ou de départs anticipés. Enfin, la période a conduit de nombreux salariés - y compris les salariés seniors - à s’interroger sur la suite de leur carrière professionnelle, à réfléchir sur le sens de leur travail, voire sur leur utilité, avec de possibles répercussions sur leur santé psychique et l'accentuation des difficultés de gestion de fin de carrière.

Cet appel à projets visait à soutenir les TPE-PME dans la mise en place de plans d'actions globaux de prévention de l’usure professionnelle, agisant sur les champs de l’emploi, de la formation mais aussi du travail, afin d'instaurer des mesures permettant d'atteindre l’âge de la retraite en emploi et en bonne santé.

Il s'agissait notamment de mobiliser le dialogue social afin d'aborder et traiter la question du maintien en emploi des seniors sur un plan collectif, organisationnel, et dans une perspective à la fois curative - aménager l’organisation du travail, les horaires, mettre en place des actions ciblées pour les seniors fragilisés par une santé dégradée, gérer les fins de carrière, etc. - et préventive - en agissant tout au long des parcours, quel que soit l’âge, et sans nécessairement cibler spécifiquement le maintien en emploi des seniors.

Cinq types d’actions pouvaient être soutenus :

- La sensibilisation et l'outillage permettant de lutter contre les stéréotypes, de promouvoir le vieillissement actif et de positionner la question de la prévention de l’usure professionnelle comme un objet de dialogue social ;
- L'outillage à des fins de prévention de la désinsertion professionnelle des seniors, par une approche globale de la prévention de l’usure professionnelle - en anticipant les évolutions d’âge et d’ancienneté, en suivant les parcours des salariés, en caractérisant les évolutions du travail et les besoins en compétences associés, etc. ;
- L'expérimentation de modes d’organisation, de pratiques de management et de situations de travail favorables à la santé et à l’inclusion de
tous les salariés, prenant en compte les enjeux de maintien dans l’emploi des seniors ;
- L'expérimentation de démarches articulant différents leviers d’actions - GRH, parcours, formation, organisation du travail et prévention des risques - afin de prévenir l’usure professionnelle et favoriser le maintien en emploi des seniors ;
- L'expérimentation de projets favorisant le maintien ou le retour en emploi des salariés vieillissants, mobilisant l’ensemble des parties prenantes à l'échelle d'un territoire - acteurs de l’emploi, entreprises, services de santé au travail, préventeurs, Agefiph, etc. - et articulant différents leviers d’actions - emploi, formation, travail.

Pour tout renseignement sur cet appel à projets :
infofact@anact.fr
Tél : 04 72 56 14 73