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4 choses à savoir sur la charge de travail

A distance ou sur site, les problèmes de surcharge mais aussi de sous-charge de travail ont fait partie des difficultés rencontrées par les équipes pendant la première phase de confinement et en phase de reprise. Alors qu'un nouveau confinement est à l'oeuvre, quels repères pour mieux réguler la charge de travail ?

1. La charge de travail recouvre trois dimensions

  • La charge prescrite :  elle recouvre tout ce qu'il est demandé de faire que ce soit au plan qualitatif ou quantitatif : les objectifs, les prescriptions, les outils et moyens à disposition etc.
  • La charge réelle : elle correspond à ce qui est réellement réalisé : les aléas, les ajustements, le travail non prévu, le travail réalisé avec le soutien des collègues…
  • La charge vécue : plus subjective, elle correspond à la représentation que chacun se fait de sa charge et du sens du travail. Et cela compte !

>> Pour bien réguler la charge de travail, à distance ou sur site, il faut pouvoir aborder et prendre en compte ces trois dimensions.

2. Les problèmes de charge de travail se manifestent de différentes façons

  • Quand on parle de charge de travail, on pense généralement à la surcharge.
  • Il faut cependant souligner qu'une surcharge de travail, temporaire, visible, reconnue, qui "a du sens" (pour faire face à une situation inédite par exemple) n'est pas toujours mal vécue par le collaborateur. C'est lorqu'elle dure, mais aussi lorsqu'elle n'est pas visible, pas discutée et pas régulée qu'elle pose problème.
  • Difficile à évoquer, et à traiter, la sous-charge de travail ne doit pas être ignorée. Elle peut, elle aussi, générer du mal-être, un sentiment de déqualification, des problèmes de santé pour les collaborateurs concernés et d'efficacité pour l'entreprise.

3. Réguler la charge de travail implique d'agir à trois niveaux

C'est un processus dynamique en trois étapes :

  • Suivre - évaluer : les outils de mesure de l'activité ne rendent jamais compte de l'ensemble des dimensions de la charge de travail. L'évaluer finement implique des échanges réguliers entre manageur et collaborateur et en équipe afin de partager des indicateurs d'activité, de rendre visible l'activité réelle.
  • Ajuster - adapter :  en complément, il convient, au fil de l'activité, de prioriser, réorienter, arbitrer, adapter les objectifs et les moyens. Ceci implique que soient partagés des repères sur la qualité attendue et les priorités dans l'entreprise. Cet aspect du travail des manageurs avec leur équipe doit, par ailleurs, être pris en compte dans leur propre charge de travail.
  • Planifier - anticiper : la fixation des objectifs doit s'appuyer sur les trois dimensions de la charge : qu'est-ce qui est attendu ? qu'est-ce que cela nécessite en pratique du point de vue du manageur et du collaborateur ? comment cela est-il perçu ? ...

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4. Le télétravail influe sur la charge

Les leviers pour agir sur la charge de travail présentés ci-dessus peuvent être mis en oeuvre aussi bien sur site qu'à distance. Mais des spécificités sont à prendre en compte dans ce dernier cas :

  • Le télétravail peut alourdir la charge de travail : besoin de plus de coordination à distance, soutien des collègues plus difficile à organiser, et dans certains cas : équipement défaillant, non maitrise des outils numériques, sur-connexion, conflits avec les activités domestiques...
  • Il peut également rendre les régulations plus complexes : communications plus difficiles, moindre visibilité sur le travail de chacun...

Deux points de vigilance sont à prendre en compte :

  • La nécessité de garder du temps pour maintenir le lien social, l’informel à distance.
  • Les éventuelles situations d'inégalité (femmes/hommes, équipements, situation personnelle, logement…).

5. C'est une affaire à traiter entre le manageur et le salarié mais pas seulement

La régulation de la charge de travail se traite en premier lieu au niveau du manageur et du salarié mais peut aussi impliquer les collègues, les autres services, voire les clients, les fournisseurs, les financeurs, le CA, etc. Le sujet doit donc être discuté de façon transversale : en équipe, entre manageurs, au sein du comité de direction et dans les IRP.

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