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L’organisation, porteuse de prévention de l’usure : des entreprises témoignent

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En 2015, l’Aract Aquitaine et le groupement d’intérêt économique local, Qualité Entreprises, ont réalisé un film qui présente une démarche de prévention de l’usure professionnelle, auquel ont participé plusieurs entreprises de sous-traitance .

La démarche

En 2013-2014, cinq entreprises de sous-traitance, adhérentes du GIE Qualité entreprises, ont rejoint une action collective de prévention de l’usure professionnelle. Pilotée par l’Aract Aquitaine et le GIE QE avec l’appui de trois cabinets de conseil, elle a été financée, en grande partie, par le Fond pour l’Amélioration des Conditions de Travail. L’intention première de l’Aract était d’inciter les acteurs de l’entreprise à observer les situations de travail, les conditions de réalisation du travail dans les postes et à analyser leurs contraintes propres afin de cerner ce qui était source d’usure professionnelle.

Phase de la démarche proposée par l'Aract :

1. Se mettre d’accord pour engager la démarche Recueil de données (selon la taille de l’entreprise)

2. Doter les acteurs de l’entreprise d’un référentiel commun par une formation action du groupe projet (acteurs clés de l’entreprise)

3. Réaliser un diagnostic partagé 

Recueil et restitution des composantes du travail

4. Proposer des pistes et construire un plan d’actions intégré

Prioriser les actions en fonction des enjeux et de la faisabilité

5. Mettre en oeuvre, tester et réajuster si besoin

6- Evaluer et suivre dans la durée

La phase d’observation et d’analyse a permis à chaque entreprise, accompagnée d’un expert, de réaliser un diagnostic en interne, partagé avec les IRP et le personnel. Sur la base de son diagnostic, chaque entreprise a dégagé des actions concrètes, qui ont majoritairement porté sur leur organisation du travail.

À l’origine de la réflexion sur l'usure au travail 

Suite à cette démarche, l’Aract a donné la parole aux acteurs des entreprises dans un film de sensibilisation et de retour d’expérience de 8 mn. Ils témoignent de la façon dont s’est posée pour eux la question de la pénibilité.

Dans une entreprise, par exemple, le «déclic est venu» de l’obligation de licencier un salarié pour inaptitude, après un long arrêt maladie. Pour une autre qui souhaitait répondre à l’exigence réglementaire, les facteurs de pénibilité définis par la loi étaient inadaptés à sa situation.

Enseignements du diagnostic et actions mises en oeuvre 

Le film montre comment l’analyse des situations de travail a soulevé, dans les entreprises, des questions d’organisation et de conditions de travail. Les solutions strictement techniques ou matérielles envisagées d’emblée ne suffisaient pas à pallier durablement les phénomènes d’usure professionnelle. Les ajustements ont consisté en régulations organisationnelles au niveau des postes et des services par le réaménagement des espaces, la mise en place de rotation, … D’autres actions ont visé à reconnaitre des compétences, rendues visibles lors du diagnostic, à installer davantage de coopération entre les équipes, et à instaurer des temps de coordination.

 



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