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GPS : Une démarche pour mesurer la satisfaction des salariés

gestion perspectives sociales

Avec la démarche Gestion des Perspectives Sociales (GPS), les entreprises et les administrations disposent d’un outil simple et abordable d’évaluation de la satisfaction des salariés au travail. Description d’une démarche participative qui permet d’identifier les actions à mener.

Depuis une dizaine d’années, le réseau Anact-Aract propose un outil d’évaluation de la satisfaction des salariés au travail : la Gestion des Perspectives Sociales (GPS). « Plus de 35 000 salariés ont déjà participé à cette démarche qui permet, à un moment donné, de faire le point avec les salariés sur leur perception de la qualité de vie au travail (QVT) et du climat social dans leur entreprise », décrypte Florence Chambard, chargée de mission au Département Elaboration des Solutions de Transfert (EST) de l’Anact.

GPS est une démarche participative qui implique tous les acteurs de l’entreprise : direction, encadrement, salariés, instances représentatives du personnel (IRP) réunis au sein d’un Comité de pilotage (Copil). « Il est essentiel d’obtenir l’adhésion de tous à la démarche », souligne Florence Chambard. Et de démontrer que c’est le Copil paritaire qui impulse et pilote l’opération avec l’appui de l’Aract. « La nature paritaire de l’Aract et sa mission de service public renforcent d’ailleurs sa légitimité à proposer une telle démarche », relève Yves-Michel Nalbandian, directeur de l’Aract Méditerranée qui, depuis 2010-2011, a conduit 50 projets GPS en Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Enquête par questionnaire

Le dispositif s’appuie sur une enquête par questionnaire construit en partenariat avec le laboratoire de psychologie du travail de l’université Bordeaux II. Ce court questionnaire (papier/crayon ou en ligne), constitué de 32 questions, couvre les principaux thèmes de QVT. La satisfaction au travail est appréhendée au travers de 5 thèmes : le management, la communication et les relations sociales, les risques présents dans le travail, les conditions et l’organisation du travail, et l’avenir.

« Il ne s’agit pas d’une enquête de climat social, insiste Florence Chambard, mais d’une enquête qui doit permettre d’identifier les thèmes prioritaires sur lesquels l’action doit porter. » En identifiant et en hiérarchisant les attentes des salariés, la démarche permet d’éclairer la prise de décision. C’est pour cette raison que l’Aract Méditerranée demande toujours à la direction de l’entreprise qui la sollicite de s’engager en amont de la démarche à mettre en place des actions à l’issue de GPS. « S’il s’avère que cette entreprise souhaite en réalité un baromètre social, nous arrêtons la démarche », indique Yves-Michel Nalbandian.

Poser un diagnostic

La démarche GPS répond à deux usages que décrit le directeur de l’Aract Méditerranée : « Soit, l’entreprise souhaite un état des lieux car elle a identifié un problème (climat social détérioré, tension sociale, revendications salariales…), soit, elle veut s’engager dans un projet d’envergure (démarche globale d’amélioration de la QVT, mise en œuvre d’une politique de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences/Gpec, élaboration d’un nouveau projet d’entreprise, etc.). » La majorité des GPS déployées par cette Aract le sont dans le cadre du pilotage de projets.

« Il s’agit alors d’aider la structure à poser un diagnostic dans une situation qui justifie la mise en place d’un projet structurant », analyse Yves-Michel Nalbandian. GPS s’adapte aussi bien au milieu de l’entreprise, quelle que soit sa taille, qu’aux collectivités territoriales ou établissements publics. « C’est un excellent outil pour des entités multisites et pluri-métiers », souligne le directeur de l’Aract.

Le financement de GPS est à la charge de la structure au sein de laquelle la démarche est mise en œuvre. Son prix dépend notamment de la taille de l’entreprise ou de l’administration concernée, avec un forfait minimal de 3 000 € HT.

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