Travail et risques professionnels en 2040

Elle vise deux objectifs : alimenter la réflexion des gouvernances des différentes structures mobilisées et faire connaître les résultats des études menées pour informer tout acteur potentiellement concerné par les évolutions du travail et les effets possibles en matière de risques professionnels.

• Pour le réseau Anact-Aract, un intérêt manifeste

Les partenaires soulignent qu’au cours des 25 dernières années, la France a subi une désindustrialisation notoire "compensée" en partie par la montée en puissance des services. Dans un contexte de mutation technologique sans précédent, cela s'est manifesté notamment par :

1. un transfert de la production de certains produits vers des pays à faible coût de main-d'œuvre;
2. une réduction des effectifs (et donc une intensification du travail et une aggravation du chômage);
3. des évolutions du travail et des conditions de sa réalisation (particulièrement sous les effets multiformes des nouvelles technologies).

Avec les spécialistes de l'INRS et d'autres institutions expertes,  plusieurs chargés de mission du réseau Anact-Aract contribuent aux travaux des ateliers organisés dans le cadre de cette convention d'étude.

• Un contexte économique et social en profonde mutation

En effet, la prégnance des nouvelles technologies dans les modes de production et de consommation des biens, et dans la vie quotidienne des populations a façonné le nouveau visage d'une société dans laquelle les échanges sont de plus en plus dématérialisés (automates, internet dans les banques, les services postaux, les assurances…). Cette évolution s'est accompagnée d'un développement de la sous-traitance à laquelle ont été imposées des politiques qualité de plus en plus normées. Elle a des effets sur les politiques de prévention des risques professionnels.

• Entre opportunités et contraintes, la nécessité d'un nouveau modèle économique mondial

Plusieurs études en matière de conditions de travail montrent que ces différentes transformations comportent des aspects positifs (opportunités professionnelles) et négatifs (fortes contraintes de travail).

Par ailleurs, à l'échelle du monde, l'activité humaine, surtout industrielle et commerciale, impacte l'équilibre écologique : raréfaction des ressources fossiles, répartition inégale des richesses, production et usage intensif de pesticides et de perturbateurs endocriniens, agriculture intensive, réchauffement climatique, usage généralisé des ondes et nanomatériaux… Une nouvelle donne qui détermine sûrement la nature du travail de demain et ses effets sur la santé des salariés et des populations.

Six ateliers d’étude et d’échange de réflexions ont été prévus autour de grands thèmes.