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Maladies chroniques évolutives : les enjeux

Visuel - Maladies chroniques évolutives

Avec une estimation de près de 20% de la population française concernée, les maladies chroniques évolutives (MCE) concernent un nombre croissant de salariés. Une maladie chronique évolutive qu’est-ce que c’est ? Quels enjeux pour les entreprises et les salariés ? Quelles conséquences ?

Qu’est-ce qu’une maladie chronique évolutive ?

Les maladies chroniques évolutives (MCE) recouvrent des pathologies très diverses (cancer, diabète, sclérose en plaques, maladies cardio-vasculaires, maladies psychiques, sida...), et se caractérisent par des épisodes plus ou moins longs, avec des évolutions plus ou moins favorables. Mais, surtout, elles sont en progression significative parmi la population salariée. Plusieurs facteurs sont ici en cause : progrès thérapeutiques (moins de décès, durée de vie plus longue), allongement de la vie professionnelle, etc.

Conséquences pour les salariés

Pour les salariés atteints de MCE, l’effet est double : fragilité physique et psychologique. À cela s’ajoute le risque de stigmatisation, d’isolement, de culpabilité et d’exclusion.

Face aux maladies chroniques évolutives, la réponse des entreprises reste aujourd’hui très individuelle, reposant sur l’aspect médical et sur le soutien plus ou moins masqué du collectif de travail. Or, cette approche individuelle trouve vite ses limites. L’évolution de la maladie dans certains cas mène très souvent vers des restrictions importantes et des licenciements pour inaptitude. 1/3 des personnes atteintes de cancer perd son emploi dans les deux ans suivant la déclaration de la maladie. Conserver son emploi pour les salariés atteints de maladies chroniques évolutives devient alors un enjeu majeur.

Conséquences et enjeux pour les entreprises

En plus des difficultés rencontrées par les salariés atteints, les maladies chroniques évolutives ont en général des répercussions sur l'organisation du travail et les équipes dans les entreprises. Et le monde du travail est impacté et doit composer avec une augmentation de ces maladies. On estime en effet, qu’elles concernent aujourd’hui 15 % de la population active.

Cette « confrontation » aux maladies chroniques évolutives soulève de nouveaux enjeux pour les entreprises : prise de traitements, fatigue, déconcentration, absentéisme, etc. Autant de variabilités individuelles que les organisations du travail ont du mal à gérer. Quant aux managers, ils sont peu outillés pour intégrer ces contraintes : gestion des arrêts de travail, répartition équitable du travail dans les collectifs.

Pour les organisations du travail comme pour salariés atteints de maladies chroniques, la prise en compte des MCE appelle donc une démarche collective de maintien dans l’emploi conduite comme un véritable projet d’entreprise porté par la direction. Un angle de travail opéré et défendu par le réseau Anact-Aract, à l’initiative notamment de l’association régionale pour l’amélioration des conditions de travail (Aract) d’Aquitaine.

Ces préoccupations s’inscrivent d’ailleurs dans le cadre du Plan santé au travail 2016-2020 et avait déjà fait l’objet d’une action publique dans le Plan 2007-2011 pour améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de maladies chroniques.

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